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Affaire Martinez Zogo : La DGRE conteste sa responsabilité civile dans l’assassinat du journaliste

La Direction générale de la recherche extérieure (DGRE) a réaffirmé sa position lors de l’audience du 30 septembre dernier, au Tribunal militaire concernant l'assassinat du journaliste Martinez Zogo.

Malgré l’incarcération d’une douzaine de ses agents, accusés de kidnapping, de torture et de meurtre en janvier 2023, la DGRE a déposé un nouveau dossier pour éviter d’être déclarée civilement responsable.

Cette demande avait déjà été refusée lors d’une précédente audience le 19 août, entraînant ainsi la DGRE à se retrouver sur le banc des accusés. Lors de la récente séance, Me Claude Assira, avocat de la DGRE, a pris la parole pour expliquer que, bien que leur demande initiale ait été rejetée, ils n’abandonnaient pas et qu’ils souhaitaient se constituer à nouveau partie civile dans l’affaire.

Cette insistante démarche a provoqué des tensions parmi les avocats de la défense, qui estiment que la question a déjà été tranchée par les juges et que la DGRE serait en train de défier le tribunal. Me Jacques Mbuny, avocat d’un des accusés, a critiqué cette position. L’homme du droit a fait remarquer qu’en se présentant comme partie civile, le service de renseignement agit de manière contradictoire, souhaitant à la fois condamner les accusés et ne pas reconnaître sa propre responsabilité.

La DGRE, considérée comme l’une des institutions les plus influentes du pays, cherche à éviter des conséquences financières et administratives conséquentes si ses agents sont reconnus coupables. Une telle décision impliquerait que les agents avaient agi sous l’autorité de la DGRE, ce qui entraînerait des obligations de réparation envers la famille de Martinez Zogo.

La complexité de ce dossier met en lumière les enjeux juridiques et politiques qui entourent cette affaire tragique. Alors que les audiences se poursuivent, la communauté attend avec impatience une résolution qui pourra apporter justice à la mémoire du journaliste.