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Affaire Port de Douala : Les services secrets français lancent une traque contre les réseaux Ferdinand Ngoh Ngoh [Révélations]

Ferdinand Ngoh Ngoh, Secrétaire général de la présidence de la république du Cameroun

Des informations exclusives contenues dans un article publié par Michel Biem Tong.

En en croire le journaliste web camerounais aujourd’hui en exil, c’est la bataille des clans au pouvoir et la guerre de sécession qui se jouent actuellement au port autonome de Douala.

Cette affaire, croit savoir Michel Biem Tong, cache en réalité un affrontement entre deux camps de puissants, les français, à travers le groupe Bolloré et les israéliens.

Lire l’intégralité de l’article de Michel Biem Tong, journaliste web camerounais en exil:

Dans chaque affaire, il y a toujours une écume des jours et une lame de fond. L’écume des jours c’est l’évidence tandis que la lame de fond c’est le sous-jacent, l’arrière du décor. Dans cette affaire Cyrius Ngo’o, du nom de l’actuel directeur général du Port autonome de Douala, l’écume des jours c’est une affaire de  malversations financières impliquant le tout puissant secrétaire général à la présidence, Ferdinand Ngoh Ngoh, le directeur du Port de Douala, Cyrius Ngoh et le lobby d’affaire israélien.

La lame de fond c’est une bataille entre services secrets français et israéliens en vue du contrôle de la succession du vieux dictateur Paul Biya, rongé par la maladie et affaibli. La chasse au réseau pouvoiriste Ngoh Ngoh coiffé par la Première Dame, Chantal Biya, est en effet lancée.

De sources bien informées, lors de son récent séjour à Genève en Suisse, Paul Biya a rencontré des membres du groupe d’affaires français Vincent Bolloré qui étaient accompagnés d’agents de la Direction Générale de la Sécurité Extérieure, les services secrets français. Au cours de l’entrevue, l’un des sujets abordés a été le Port autonome de Douala qui échappe au contrôle du groupe Bolloré depuis quelques années. Pourquoi le Port autonome de Douala est sous les feux des projecteurs de l’actualité depuis quelques jours ?

C’est simple. Le Port autonome de Douala est l’une des entrées principales du Cameroun. La France tient à y avoir un contrôle total pour des raisons de sécurité. Cela signifie que si la France veut par exemple faire entrer des troupes et des armes au Cameroun, cela doit échapper à l’œil curieux des services de sécurité et d’intelligence d’une autre puissance étrangère.

 Or il se trouve que dans l’affaire Cyrius Ngo’o portée devant le Tribunal criminel spécial (dont l’inféodation au clan Biya n’est plus à démontrer) sont cités le conseiller militaire israélien de Paul Biya et non moins commandant du redoutable Bataillon d’intervention rapide (Bir), Eran Moas, Ferdinand Ngoh Ngoh (très proche Eran Moas) et un autre israélien au nom de Tsafir Szvi, directeur général de l’entreprise Portsec.

Cette dernière a gagné en avril 2018 le marché de sécurisation de tous les accès au port autonome de Douala à hauteur de 31 milliards de FCFA. De l’argent viré sur ordres de Ngoh Ngoh Ferdinand par Cyrius Ngoh dans des comptes off shore au Liechtenstein.

Israël tient donc la sécurité du Port de Douala et cela agace les français qui, à travers Bolloré, veulent reprendre le contrôle de cet important instrument stratégique. Cette affaire judiciaire cache également des enjeux de succession. La France prépare un successeur à Paul Biya (la carte Franck Biya a été mise en réserve) mais Ngoh Ngoh (dont les ambitions présidentielles ne sont plus à démontrer) et ses amis israéliens représentent un obstacle majeur à ses plans. Nul doute que les services français ont mis la pression sur Paul Biya lors de son séjour suisse 🇨🇭 pour « neutraliser » Ngoh Ngoh et son réseau. D’où l’accélération de l’affaire Cyrius Ngo’o depuis le retour de Paul Biya de Genève le 16 août dernier. Sous cette énorme pression, Paul Biya aurait contacté le DG du Port de Douala pour en savoir davantage sur cette affaire.

 Dans une correspondance adressée au chef de l’Etat, Cyrius Ngo’o aurait indiqué, d’après nos sources, qu’il obéissait aux ordres du secrétaire général à la présidence, Ferdinand Ngoh Ngoh.

De son côté, Ngoh Ngoh dit ne se laissera pas faire. Nos sources révèlent que pris dans ce tourbillon politico-judiciaire, l’ « homme à la punk », comme il se fait appeler, aurait dit à certains de ses proches que : « si Paul Biya me sacrifie, je serai le Emmerson Mmangagwa du Cameroun ».

Emmerson Mmangagwa est l’actuel président du Zimbabwe porté à la tête ce pays à la faveur du coup d’Etat militaire du 17 novembre 2017 qui a a bouti à la chute de l’inamovible Robert Mugabe, de regrettée mémoire. Âgé de 95 ans à l’époque, ce dernier venait de virer Mmangagwa de son poste de vice-président pour y nommer son épouse Grâce Mugabe. Ce que l’armée a eu du mal à digérer, d’où le putsch. En prenant cet exemple zimbabwéen, Ngoh Ngoh voudrait-il rappeler à Paul Biya qu’il a de solides appuis au sein de la hiérarchie militaire et que s’il lui arrivait d’être limogé, il prendrait le pouvoir à la faveur d’un coup d’Etat militaire ? Just wait and see !