Shakiro ne se sent plus en sécurité au Cameroun.
Loïc Njeukam, plus connu sous le pseudonyme « Shakiro », qui venait de sortir de prison, a été violemment tabassé par un groupe de personnes inconnues dans la ville de Douala samedi dernier. Il avait porté une longue robe avec un matelot, la perruque sur la tête. Il se rendait dans un night-club, en compagnie de ses copines.
Shakiro sera alors pris à partie un groupe de jeune en furie . Molesté, il sera violemment tabassé, avant d'être transporté tout inconscient dans une formation hospitalière de la ville de Douala
Marginalisé et stigmatisé, Shakiro actuellement ne désire qu’une seule chose: quitter le pays. « On m’a tapé à mort… je suis un être vivant après tout et sachez que ce n’est pas de ma faute si je suis de la sorte », dit-il, alors qu’il se retrouve encore couché sur son lit de l’hôpital après son agression.
« Je vais quitter le pays ci… Apres la prison, c'est l'hôpital et après [ce] sera les USA », poursuit-il.
Dans une publication ce lundi 9 août, Me Alice Nkom, présidente de l'Association pour la défense des droits des homosexuels, a dit vouloir engager des actions, afin que les agresseurs de son client Shakiro soient retrouvés et punis.
« Les enfants, les actes des agresseurs de Shakiro ne resteront pas impunis. Belle semaine à toutes et tous », a posté l’avocate qui milite depuis de nombreuses années pour la dépénalisation de l’homosexualité au Cameroun.
L'ONG internationale Human Rights Watch (HRW) avait déploré en avril les discriminations subies par les homosexuels au Cameroun.
L'homosexualité est réprimée au Cameroun, la loi prévoyant des peines allant de 6 mois à 5 ans de prison pour quiconque entretient des rapports sexuels avec une personne du même sexe.