Après sept coups d’Etat en trois ans sur le continent africain, le Gabon, pays voisin du Cameroun, est entré en crise politique. Après une réélection contestée, le président Ali Bongo a été écarté du pouvoir par des militaires putschistes.
Sur Info Tv ce dimanche, interrogé sur la situation du Gabon et un possible effet domino, le colonel à la retraite Didier Badjeck s’est montré clair.
L’ancien officier supérieur de l’armée camerounaise n’est pas passé par quatre chemins pour fustiger le renversement d’un gouvernement légitime.
Au sujet du Cameroun, le Colonel Badjeck a affirmé que l'armée camerounaise est attachée à la défense de la démocratie et de l'ordre constitutionnel, et qu'elle ne se laissera pas entraîner dans des actions illégales.
Le colonel Badjeck a expliqué également que le Cameroun a une longue tradition de stabilité politique et que les institutions du pays sont solides. L'ancien patron de la communication des forces armées ca affirmé que les événements qui se déroulent dans d'autres pays ne peuvent pas être extrapolés au Cameroun.
«L’armée camerounais, c’est armée professionnelle, c’est une armée qu’on a éduqué pour reconnaitre les institutions en places…Les cas ne sont pas comparables. Les gens qui dessinent le diable au mur n’ont qu’à venir au Cameroun, ils vont nous trouver en face d’eux », a averti le colonel à la retraite, du haut de ses 34 années de service dans les forces de défense camerounaises.
Pour conclure, le Colonel a évoqué les évènements du 6 avril 1984, le coup d’Etat manqué où l’armée camerounaise selon lui était restée loyale envers son chef suprême et les institutions de la Republique.
