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Baleveng-Nécrologie: Me Paul Nanfah a entamé son dernier voyage ce 13 mars 2021 à Mbanza’a.

En guise de célébration de ses huit décennies et demie de passage sur terre, Me Paul Nanfah a été conduit en sa dernière demeure, le samedi 13 mars 2021, dans son Banza’a natal, avec les honneurs dus à l’ensemble de ses mérites.

Né en 1934 à Mbanza'a par Baleveng (arrondissement de Nkong-Ni, département de la Menoua, région de l’Ouest) et décédé le 1er février dernier à l'hôpital général de Douala, des suites de maladie, il était huissier de Justice émérite, avec charge à Bafoussam.

Bien que Mony Kenfack et Jacqueline Signing, ses géniteurs de regrettées mémoires, aient pris soin de lui donner le nom de Paul Nanfah, ses interlocuteurs l’appelaient parfois "Maître", souvent "Mbeuh Foghap", suivant le degré d’affinité qui les liait, ou encore le caractère professionnel de la conversation entretenue.

Et si Me Nanfah a démarré sa carrière en 1955 comme aide-comptable, à la Coopérative des planteurs du Moungo, c’est bien à travers l’amour qu’il a nourri pour l’éducation de la jeunesse, qu’il a pu passer son nom à la postérité. Il en a même était passionné au point d’affirmer : « L'éducation est [un formidable outil] de remodelage conscient de l'Homme par l'Homme… »

Conscient que toute charité bien ordonnée devrait commencer par soi-même, il n’a pas hésité à s’inscrire l'Ecole universelle de droit de Paris, pour repousser un peu plus loin l’horizon de ses connaissances acquises au primaire : à Baleveng, Bangangté, Bafou, Dschang, Nkongsamba, et au collège Charles Atangana de Yaoundé.

Sans doute dans l’intention de passer l’ascenseur aux jeunes générations, Mbeuh Foghap a créé son premier centre de formation en sténodactylographie en 1960, à Dschang. De 1969 à 1980, il a été co-fondateur, avec d’autres fils du département, du Grand Collège de la Menoua (GCM), dans la même ville.

Quelques années après la faillite du GCM, à la suite d’une série d’incompatibilités d’humeur entre ses promoteurs, il a ouvert le Menoua espoir collège en 1988 à Dschang. La même année, le Collège polyvalent Martin Luther King a vu le jour à Bafoussam. Au début de la décennie 1990, il a créé plusieurs autres établissements scolaires et universitaires.

L’on pourrait citer entre autres : l'Institut polyvalent Nanfah, l'Institut supérieur des hautes études industrielles et commerciales Sigmen tous à Douala ; le Collège bilingue Maak-Paulo de Kamkop, l'Institut supérieur Mony Keng à Bafoussam ; l'Institut supérieur des sciences et technologies Nanfah à Dschang.

Décoré des grades de chevalier et d’officier de l'Ordre national de la valeur, Me Nanfah, ex-président de la Chambre provinciale des huissiers de Justice de l'Ouest, a, sur le plan professionnel, été d’abord clerc d'huissier chez un de ses devanciers à Dschang (Me Gilbert Nomeny). Il a par la suite assuré l’intérim d’une charge vacante, avant d’obtenir l’autorisation d’ouvrir sa charge à lui Bafoussam, en 1962.

Pour joindre l’utile à l’agréable, ce bâtisseur a eu l’idée de faire des investissements dans la pierre, tel qu’en témoigne l’immeuble SOCINAN au centre-ville de Dschang, dont il était jusqu’à la date de son décès le PDG du groupe du même nom.

Voilà en quelques lignes le portrait de cet homme qui a été conduit en sa dernière demeure, le samedi 13 mars 2021, avec les honneurs dus à l’ensemble de ses mérites.