Le virulent opposant qui est accusé d’avoir conduit les «marches pacifiques» du MRC à Douala, le 22 septembre 2020, visant à renverser le régime bientôt quarantenaire Paul Biya assure qu’il va sortir de sa cachette.
Réduit à vivre en clandestinité, l’ancien député a fait signe ce matin. Joint par Équinoxe radio il a déclaré : «On ne peut pas libérer Maurice Kamto et m’arrêter. Ça serait de l’incongruité. Il est vrai qu’avec le pouvoir en place, on ne sait pas toujours quelle bêtise, ils vont commettre. S’ils étaient des gens réfléchis, ils en auraient déjà fini avec nous(…) Le MRC n’est pas une association des individus ; c’est un tout. Kamto ne peut pas être libre si un dernier militant est encore en prison. On ne peut pas libérer Maurice Kamto et continuer à garder les petits qui l’ont suivi. Ça serait une incongruité (…)Aujourd’hui, l’effectivité du pouvoir appartient à celui qui a les armes. Vous savez aujourd’hui, ce n’est pas la raison qui parle mais c’est la force. Il suffit qu’on vienne vous encercler chez vous avec 200 soldats et on vous prive de liberté. Il suffit qu’on dise que si vous voyez Ndzongang vous l’arrêtez que je me mette dans un trou. C’est état de chose qui va cesser afin que l’état de droit s’installe au Cameroun. C’est-à-dire qu’un individu sache que tant qu’il n’a pas commis de faute on ne peut pas l’inquiéter. On ne peut pas venir le mettre en prison sans accusation. Sans motif ».
