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Cameroun : « Cabral Libii doit apprendre à être sérieux dans sa vie »

Le lanceur d’alertes et activiste Boris Bertolt remonte les bretelles du député Cabral Libii, qui selon lui aborde la question de la crise anglophone avec trop légèreté.

1) Dans la capture à gauche, pour lui la crise anglophone c’est de la criminalité depuis hier.

2) C’est le même qui il y a encore quelques jours félicitait le grand dialogue national alors tous les observateurs avertis de la scène camerounaise y compris les diplomates étaient sceptiques.

Quelle cohérence! Mais ce n’est pas le plus important.

Dites à ce monsieur que tous les conflits s’accompagnent du développement des formes parallèles de criminalité ou de crime organisé qui permettent d’alimenter le conflit. C’est à dire côté forces gouvernementales : trafic d’armes, extorsion, pillage et même commerce de drogue. Ça permet de gagner un peu plus d’argent. Régulièrement l’Etat ferme les yeux.

Côté insurgé : trafic de drogue, extorsion, kidnapping et autre. C’est cet argent qui permet aux insurgés de financer l’achat des armes, établir des réseaux transnationaux pour alimenter leurs actions, légitimer leur présence sur un territoire.

Dès lors pour les ambazoniens, ces kidnappings font partie de ce qu’on appelle plus globalement l’économie de guerre. Les rançons alimentent la crise. Or la guerre fait gagner de l’argent à tous les belligérants: les officiers supérieurs de l’armée régulière et les ambazoniens.

Pour arrêter les kidnappings, il faut arrêter la guerre. Venir dire que la cause anglophone s’est transformée en criminalité c’est faire preuve d’une méconnaissance criarde de ce qui s’y déroule. J’aurais été plus brutal en lui demandant de lire un peu plus s’il te plaît.

Mais plus sérieusement : Dites à ce monsieur d’être moins léger. Quand on prétend vouloir gouverner, il faut être plus profond et plus sérieux.

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