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Cameroun-Crise anglophone : « Arrêtons de nous battre …Mettons-nous autour d’une table et discutons des conditions du vivre ensemble », Calixte Beyala

Calixthe Beyala

Alors que le Cameroun traverse depuis plus d’an une grave crise socio politique dans ses régions anglophones, Calixthe Beyala à travers un post sur sa page facebook lance un cri de cœur.

La célèbre romancière franco-camerounaise exprime sa grande tristesse au sujet des élèvement en zone anglophone.Elle invite toutes les parties à se mettre autour d’une table afin de discuter des conditions du vivre ensemble.

« C’est fou de se rendre compte que certains parmi nous prennent des armes pour se battre contre les autres parce qu’ils sont francophones ou anglophones. Quelle honte ! Quelle pitié ! Nos ancêtres doivent se retourner dans leurs tombes. Depuis quand des descendants de bantous doivent-ils s’entretuer pour des langues (belles certes et qui méritent d’exister) pour les langues de l’ancien maître ? Depuis quand des Camerounais qui ont des ancêtres glorieux de l’Est à l’Ouest, du Nord au Sud, doivent-ils s’étriper pour défendre une langue d’emprunt ? Nous sommes en Bantouland, l’aviez-vous oublié ? Nous avons nos langues propres qui ont toutes une colonne vertébrale commune, démontrant par-là que nous sommes tous issus du même ancêtre. Les langues bamilékés, bétis, Bassa, Douala et toutes les autres ont une même racine et découlent toutes d’un même foyer civilisationnel : le Nigeria !!!! Arrêtons de nous battre pour ce qui n’en vaut absolument pas la peine… Mettons-nous autour d’une table et discutons des conditions du vivre ensemble… Et si possible créons ensemble la langue Camerounaise qui sera un mixte de toutes nos langues à l’origine commune », a-t-elle-écrit

La crainte d’une « insurrection armée »

Depuis plus d'un an, la minorité anglophone, représentant environ 20% de la population camerounaise, proteste contre ce qu'elle juge la marginalisation vis-à-vis du pouvoir centrale. Les plus radicaux ont pris la sécession pour la seule option. Ils multiplient des rapts à l’endroit des fonctionnaires et s’attaquent aux symboles de l’État. Ils sont clairement considérés comme des terroristes aux yeux de Yaoundé.