C’est sans doute un séjour qui risque de marquer l’instigateur du mouvement « 11 millions de citoyens » pour longtemps.
Fin juin, Cabral Libii avait décidé d’effectuer une visite dans les zones anglophones en proie à de violents affrontements entre armée et sécessionnistes
Relatant son séjour dans la région du Nord-ouest sur radio Balafon ce lundi, Cabral Libii indique avoir vécu l’enfer à Batibo.
« J’ai passé près de deux heures sous un lit à Batibo parce que les armes crépitaient des 4 côtés de la maison où on était logé. J’ai réussi à me sortir de là dans des conditions kafkaïennes. (…) Je n’avais jamais vu de ma vie quelqu’un mourir d’une balle », raconte Cabral Libii.
« J’ai même envie de dire qu’ils [les sécessionnistes, ndlr] ont eu pitié de moi pour me laisser sortir de là vivant ». « J’ai l’impression que nous qui sommes de ce côté [hors des régions anglophones, ndlr], nous ne mesurons pas ce qui se passe là-bas. Quand vous rentrez dans une ville complètement désertée comme Batibo, vous vous croiriez dans un film du Far West avec des militaires parqués derrière des sacs de sable. Tout est fermé, même les églises. Les quelques personnes qui y vivent encore sont cloitrées dans leur maison », poursuit Cabral Libii.
Pour le candidat déclaré à la présidentielle du 07 octobre prochain, il est urgent que des mesures rapides soient prises pour ramener la paix dans les régions anglophones du Cameroun.
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