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Cameroun-crise anglophone : de lourdes pertes pour les entreprises

Zone anglophone

selon un rapport actualisé du groupement inter patronal du cameroun(GICAM), les entreprises ont perdu 800 milliards de FCFA au bout de trois ans dans les régions touchées par la crise sécuritaire.

 Les données ainsi repertoriées sont issues de la crise sociopolitique qui sévit dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun depuis octobre 2016. Des entreprises consultées par le Gicam dans le cadre de l’élaboration du tableau de bord de l’économie, 86% d’entre elles annoncent que la crise dans ces régions a des répercussions négatives très importantes (50%), et importantes (36%) sur leurs activités. Au 31 juillet 2019, les chiffres de pertes répertoriés sont évocateurs de la situation et des repercutions de cette crise sur le chiffres d’affaires de certaines entreprises.

« En termes de pertes d’actifs, les destructions, pillages, vols ont déjà coûté près de 40 milliards de FCFA dont la moitié représente les pertes des entreprises agro industrielles (CDC, PAMOL, CTE, Ndawara, PHP,…). En raison de la nature de leurs activités qui s’étalent sur des hectares, ces dernières se retrouvent quasiment démunies face aux attaques et sont dans l’impossibilité de sauvegarder leurs actifs, surtout le matériel végétal.

Les infrastructures de transport et de distribution de l’énergie (des entreprises) ont également été particulièrement touchées », révèle l’enquête du Groupement inter-patronal. Toujours selon ce rapport, face à la crise, les entreprises, qu’elles soient installées dans les régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest ou pas, supportent également des charges supplémentaires dues aux mesures d’adaptation indispensables.

Il s’agit notamment des charges de renforcement des mesures de sécurisation, des coûts de déplacements des équipements et d’adaptation des produits et services. Sur les trois années que dure la crise, l’estimation sommaire réalisée les chiffre à plus de deux milliards de FCFA. « Les villes mortes, l’insécurité et les destructions diverses, l’arrêt des chantiers d’investissement public débouchent sur des manques à gagner importants en termes de chiffres d’affaires pour les entreprises.

En se focalisant sur 10 secteurs d’activités uniquement, ces pertes sont estimées à près de 800 milliards de FCFA au bout de trois ans. Le secteur de la distribution est le plus touché, l’insécurité ayant fait le lit des circuits d’approvisionnement informels dont plusieurs sont alimentés par les produits de contrebande », indique le Gicam.