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Cameroun - Crise anglophone: Les sécessionnistes multiplient des attaques à l’Ouest

Un nouvel assaut à Fongo-Tongo dans le département de la Menoua est mis à l’actif des bandes armées qui luttent pour l’indépendance de la partie anglophone du pays.

La liste des personnes brutalement arrachées à la vie à Fongo-Tongo dans le département de la Menoua, du fait du climat d’insécurité qui prévaut dans les régions anglophones du Cameroun vient de se rallonger. Aux morts jusque-là enregistrés, il faut désormais adjoindre un certain Jean Antoine. Ce quinquagénaire est passé de vie à trépas pendant une attaque dont a été victime leur concession familiale située à Ndento, un village frontalier d’Alou dans le département du Lebialem. Nos sources renseignent que vendredi 19 octobre 2018, Motedong, âgé de 65 ans, et sa progéniture étaient réunis dans le grand salon de sa concession. Mais ces beaux en famille allaient brutalement se transformer en sinistre cauchemar autour de 19 heures, quand surgit un groupe de cinq personnes. Armées de fusils de fabrication artisanales, ces personnes vont tenir en respect tous les occupants de la maison, et menacer d’ouvrir le feu sur celui oserait faire de la résistance. Après les avoir neutralisé, les assaillants vont demander aux membres de cette famille de les suivre tranquillement s’ils tiennent à leur vie. Tandis que les certains obéissaient à la lettre à cette injonction, Motedong et Jean Antoine, l’un de ses enfants, vont opposer une résistance. Les ravisseurs allaient passer de la parole aux actes en ouvrant de sang-froid, le feu sur ces deux personnes. Sur le champ, le second rendra l’âme ; et le premier sera grièvement blessé à la cuisse gauche. Aux dernières nouvelles, il était toujours sous intensifs à l’hôpital de district de Dschang, mais son pronostic vital n’était plus engagé. Jean Antoine quant à lui, a été inhumé samedi 20 octobre dernier.

Avant cette attaque attribuée aux ‘’Reds Dragon’s’’, combattants séparatistes du Lebialem, une autre avait eu lieu la veille de la présidentielle du 7 octobre dernier. Et la cible était la chefferie du village Fossong. Plus de peur que mal, aucune victime n’avait été enregistrée, mais les dégâts matériels étaient importants. Moins d’un mois plus tôt ; les 25 et 26 septembre 2018 plus précisément, un groupe d’assaillants avait fait irruption au Ces Bilingue de Fossong-Ellelem. Surpris sur les lieux, le directeur de cet établissement scolaire avait été copieusement molesté et jeté dans un ravin dans un état comateux. Les bâtiments du Ces, eux, étaient incendiés.

En raison de ce retour en force des actes odieux mis à l’actif des sécessionnistes, nombre d’habitants des villages de Fongo-Tongo, frontaliers avec le Lebialem dans le Sud-Ouest, préfèrent trouver refuge hors de la terre de leurs ancêtres. Malgré le déploiement d’un contingent militaire dans cette localité, ils disent ne pas se sentir protégés.