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Cameroun-Crise anglophone : une vingtaine de sécessionnistes tués dans une attaque

Trois militaires camerounais ont été tués, deux blessés et un porté disparu dans une attaque perpétrée par des présumés séparatistes anglophones vendredi, dans la localité de Mbonge, région du Sud-Ouest du Cameroun, a indiqué samedi à Anadolu le Général de brigade Nouma Melingui, commandant des opérations de lutte contre le sécessionnisme.

« Un détachement de la marine est tombé dans une embuscade tendue par des assaillants à Mbonge. Comme bilan, nous avons trois morts, deux blessés graves et un militaire qui n’a pas répondu à l’appel, il serait peut-être fait prisonnier. Aucun ennemi n’a été neutralisé », explique le Général Nouma Melingui.

Toujours dans le Sud-Ouest, le gouverneur de la région, Bernard Okalia Bilai indique qu’une vingtaine de membres orésumés du mouvement sécessionniste ont été tués jeudi nuit.

« Un camion de la marine qui effectuait la liaison entre les localités de Kumba et Ekondo Titi a été attaqué le 3 mai précisément dans le village Babongo », informe Okalia Bilai.

« Des séparatistes qui se cachaient dans une buvette, ont ouvert le feu sur le camion et les militaires ont riposté. Nous avons au moins vingt assaillants tués. Aucun militaire n’a trouvé la mort. Un pistolet et un sac contenant des munitions de guerre et de chasse ont été récupérés », rapporte à Anadolu le gouverneur Bernard Okalia Bilai.

Selon le ministère de la Défense, au moins une dizaine d’attaques ont été enregistrées cette semaine dans les deux régions anglophones avec un bilan lourd.

« Nous avons perdu environs dix hommes (gendarmes et militaires) cette semaine. La guerre va crescendo. Nous allons l’évaluer et adapter les stratégies face à la violence montante », explique le ministre de la Défense Joseph Beti Assomo, joint par téléphone.

L’International Crisis Group qui craint une guerre civile au Cameroun a dans un rapport publié la semaine dernière, demandé à l’Eglise catholique de jouer le rôle de la médiation le plus tôt possible.

La crise qui paralyse depuis octobre 2016, les deux régions anglophones a été déclenchée par une contestation des avocats, des enseignants et des étudiants anglophones qui demandaient une meilleure prise en charge par le Gouvernement. Ces contestations ont aussitôt pris de l'ampleur brassant un grand nombre de défenseurs de la cause anglophone qui demandent la division du Cameroun pour donner naissance à un Etat indépendant.

Ce à quoi, le président Paul Biya avait répliqué le 31 décembre dernier que "le Cameroun est un et indivisible. Il le demeurera".

 

Source: aa.com