C’est au total les habitants de six quartiers de la ville de Douala qui se sont mobilisés pour dénoncer les insuffisance d’Hysacam.
Une cinquantaine d’hommes et femmes des quartiers Bepanda voirie, Omnisport, Grand Moulin, Sic Cacao, Bonewonda et TSF Cacao Barry se sont rendus le 20 juin 2018 munis des sacs poubelles devant le siège d’Hysacam pour exprimer leur mécontentement, mais surtout décerner à cette entreprise camerounaise chargée de l'assainissement public, la collecte et traitement des déchets solides produits par les ménages un trophée de la médiocrité baptisé « trophée de la poubelle d’or ».
L’entreprise a du mal à gérer les quelques 1500 tonnes d’ordures que produit la ville économique Douala. Les populations de ces quartiers très mécontentes disent ne plus entendre le klaxon des bennes d’Hysacam depuis plus d’un mois.
« Ils (Hysacam) ont disparus. Nous cohabitons désormais avec moustiques et souris, c’est très grave. Il faut vraiment faire quelque chose », lance désespérément Pascal, habitant du quartier Grand Moulin
Pour se dédouaner, le top management met aussi en avant la croissance démographique des métropoles et les embouteillages permanents qui ralentissent le transport des déchets vers les centres de traitement. Entre temps, les habitants de Douala en pâtissent.
À ces difficultés s’ajoutent celles rencontrées par l’entreprise pour se faire payer par les autorités. L’État accumule les arriérés vis-à-vis de ses prestataires
La concurrence du marché de la gestion des déchets dans les villes camerounaises avait été annoncée il y a quelques temps. Mais l’on ignore encore l’échéance de libéralisation du marché proprement dit