Engluée dans plusieurs affaires en justice et vomi par une base qui estime que son soutien ne se résume qu’aux fins mercantiles en dépit de son statut d’ancienne présidente de la section Ofrdpc Ndé-Nord, le ministre du Développement urbain et de l’habitat est aujourd’hui sur les fourches caudines de l’impopularité au niveau de la base.
Le chant du cygne ? On n’en est vraiment pas loin. La météo politique dans le département du Ndé annonce un ciel orageux et de fortes averses sous le ciel de Célestine Ketcha Courtès. C’est qu’ils sont nombreux qui prient pour sa chute au terme de ce processus de renouvellement des organes de base au sein du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc).
Jamais Célestine Ketcha Courtès n’avait connu pareil sentiment de rejet dans son fief où sa grande expérience politique s’est régulièrement révélée comme une arme redoutable contre l’opposition qui a plusieurs fois tenté de lui faire mordre la poussière.
Cette fois, la levée de bouclier vient de l’intérieur. Au sein même de son Rdpc où elle a été portée par la quasi-totalité des militants et sympathisants pour la relève du Dr. Jonas Kouamouo, aux côtés de qui elle a fait ses classes, prouvé de quoi elle est capable, de par ses nombreuses réalisations dans l’arène politique. Mais surtout, devenir la bête politique que le Cameroun et le Ndé-Nord principalement, a vu gravir les échelons. Les électeurs de cette circonscription électorale qui juraient hier au nom de la « Reine-mère » pour présider aux destinées de la section Rdpc, sont visiblement entrain de lui tourner le dos.
Candidature passée au forceps
Même s’il faut admettre que la liste qu’elle conduit est constituée de véritables renards politiques à la notoriété et la compétence avérées aux rangs desquels : Éric Payong, Meno Sop, Kouatchou Manfred, Nya Robinson (Peka) et Cie, le vent de l’impopularité commence à souffler sur le camp de l’ancienne maire de la commune de Bangangté accusée de vouloir manipuler et instrumentaliser certains militants convaincus de « tout mettre en œuvre pour faire d’elle la présidente de la section Rdpc Ndé-Nord, tout comme elle a tenté de les pousser à renoncer à la liste d’Eric Niat lors des élections à la mairie », confie une source au sein du parti au pouvoir .
Réputé pour ses manœuvres dolosives et mafieuses, Ketcha Courtès semble perdre en crédibilité malgré les belles actions qu’elle entreprend notamment dans le social. Entre son obsession pour le consensus absolu et son désir de disqualifier la liste de son principal challenger.
Jouissant d’une candidature passée au forceps parce que bien loin des directives de Paul Biya, président national du parti, celle qui prend part au scrutin attendu, en qualité de candidate et non simple électrice, se mord les doigts d’avoir voulu contre vents et marées compétir puisqu’elle voit au loin, l’ombre d’une défaite à plate couture.
Désamour
En effet, dans cette course, elle est doublement handicapée. D’abord par ses propres casseroles, et ses intrigues qui n’ont que trop fait du mal. Ensuite par l’envergure de son challenger, Éric Aimé Niat.
L’actuel maire de Bangangté, fonction dans laquelle il se montre chaque jour digne de confiance au regard de sa proximité avec les aspirations légitimes des militants du Rdpc dans le Nde Nord.La solidité de son engagement pour le Renouveau, son empathie pour autrui, son militantisme chevillé au corps, feront certainement la différence.
Quant à Mme Ketcha Courtès, eu égard aux nombreuses et bruyantes affaires pendantes au tribunal qui la poursuivent comme un fantôme, elle devrait bientôt mesurer l’ampleur du désamour existant entre elle et les populations, qui l’ont clairement désavouée à plusieurs reprises.
« Tous savent qu’elle est tout sauf un parangon de vertu, comme en témoignent les nombreux procès qu’elle a perdus dans les tribunaux de la cité capitale, à Douala ou encore Bafoussam. Pas seulement au civil mais aussi au pénal. Telle n’est vraiment pas la stature que dans le Ndé/Nord voudrait voir comme consubstantielle de la personne qui présidera aux destinées de la section », rapportait nos confrères du journal Horizons, convaincus que le Rdpc a bien besoin de sang neuf pour mieux résister aux coups de boutoir du clan Courtès. Toute chose qui fait dire aux militants que l’écarter de la course, ramènera à coup sûr, l’unité au sein du parti du flambeau ardent.
Pour la dédouaner, ses affidés crient à une cabale ourdie par son éternel challenger , brandissant au passage, les nombreuses réalisations à son actif notamment l’installation des mini-centrales solaires dans les chefferies du Ndé, projet né de la convention signée entre le Réseau international des princesses et reines-mère du Ndé (Riprem) et la fondation D.A planète de Ségolène Royal.
| Le Messager
