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Cameroun : Fame Ndongo vomi aux « Rencontres fraternelles du Sud »

Initiateur de cette assise communautaire portant sur les récents malheurs de cette partie du pays, le ministre de l’Enseignement supérieur essuie des volées de bois vert de la part de certains leaders des partis politiques de l’opposition et même des observateurs avertis qui fustigent « l’esprit de division » promu par cette manœuvre.

Si c’était à refaire, Jacques Fame Ndongo aurait certainement réfléchi par deux fois avant de se lancer dans ce qu’il a conçu au départ comme un grand rassemblement des fils et filles du Sud pour parler du développement de cette contrée à l’ère de la décentralisation. Une espèce de Grand dialogue ou d’arbre à palabres qu’il dit avoir muri depuis longtemps. Quelques jours seulement après la tenue des Rencontres fraternelles du Sud (Refas), celui qui est par ailleurs Secrétaire à la communication du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) est au centre d’une vive polémique.

Entre ceux qui saluent l’initiative qui a permis de crever l’abcès en parlant des maux qui minent la région tels : l’exploitation forestière abusive, le scandale du manque des routes et les réseaux de télécommunication, les problèmes d’eau et d’énergie, le chômage des jeunes doublé de la faiblesse des structures d’entrepreneuriat,-et ceux qui y voient la face cachée d’un tribalisme d’Etat, Fame Ndongo est mangé à toutes les sauces. Pour voler à son secours, son camarade de parti André Luther Meka croit dur comme fer que cette grande réunion fraternelle est à encourager puisque son volet thématique a permis de parler des problèmes de cette région.

Rencontre républicaine

Pendant des décennies, écrit-il, « il était symboliquement interdit aux Ekangs ou au Sud de se rassembler, de parler de leurs problèmes pendant qu’ailleurs on a créé le La’akam qui défend les intérêts des Grassfields et les foyers culturels dans toutes les villes pour la culture de l’ouest

et l’économie solidaire à travers les tontines. Quand le Sud se rassemble il y’a une levée de boucliers exclusivement des talibans. Ces intimidations ont finalement tué toute tentative de réflexion du développement dans le sud ou un regroupement des élites. Chaque élite avait peur du « que dira-t-on de nous ». Il faut arrêter ça.

Désormais le Sud prendra le taureau par les cornes en réfléchissant sur ses problèmes. Pour ce qui est des rencontres fraternelles du Sud, ce fut une rencontre républicaine pour évaluer les acquis du renouveau. Ce ne fut pas tribal mais un rassemblement régional dont des résidents du Sud. Une rencontre thématique où il y’avait les imans, les ministres invités, la présidente régionale des femmes de l’Andp. Retenez le, la région du Sud prendra désormais à bras le corps ses problèmes malgré les intimidations. Le Sud a aussi les problèmes comme les autres régions. Et a le droit d’y réfléchir.

Ce sera plus comme avant ». De quoi conforter l’illustre initiateur qui dit vouloir booster le développement économique de la région dont est originaire le Chef de l’Etat Paul Biya. entièrement plusieurs cadres du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) au premier rang desquels Mamadou Mota, le 1er vice-président qui dénonce avec la dernière énergie cette politique du deux poids, deux mesures instituées par le régime en place. « On interdit 11 millions des nordistes, La all anglophone conférence ; On permet à Famé Ndongo d’organiser une réunion communautariste avec en toile de fonds l’image de Paul Biya », a-t-il dénoncé lundi dernier sur sa page Facebook. Pour l’homme politique, le Cameroun ne devrait pas être dirigé comme une épicerie. « Mêmes usufruitiers nous ne sommes pas. Les interdictions sont fonction des régions. Alors à nous de nous battre, les nordistes et les anglophones doivent comprendre que ce régime hyper tribalisé sape nos efforts de la construction de la nation. Ce régime élitiste, n’a pas connaissance du problème du peuple, il veut juste administrer par la division et la violence. Rien d’autre », argue-t-il.

Conférence fratricide

Pour le père Ludovic Lado, il ne s’agit ni plus ni moins que d’une manifestation du repli identitaire. « La conférence « fratricide »du Sud de Fame Ndongo est la pire forme de communautarisation et de privatisation de l’Etat au Cameroun », a-t-il indiqué dans une publication hier mardi 19 octobre 2021. Un postulat que partage Le discours du mensonge Idem pour Joseph Emmanuel Ateba, le porte-parole du parti de Maurice Kamto qui estime que cette rencontre fraternelle avait pour seul et unique but d’étouffer les revendications des populations du Sud en leur faisant de nouvelles fausses promesses.« Jamais nous n’avons vu le gouvernement se mobiliser après les revendications des populations dans d’autres régions pour les rassurer au contraire, très souvent nous avons assisté à la répression barbare de celles-ci », indique-t-il. Non sans indiquer que le plus clinique dans l’initiative des organisateurs c’est cet éternel discours du mensonge contre les pauvres populations du Sud et les rancœurs auxquelles ils les exposent car certains penseraient que le Sud a des privilèges.

« Cette rencontre faisait suite à la grogne qui monte de plus en plus dans les coins et recoins du sud avec en apogées les manifestations dans l’arrondissement d’Akom IIII où l’on a vu des populations exprimer leurs ras-le-bol à travers la destruction des ponts et l’abattage des arbres sur les routes suite aux nombreuses promesses en infrastructures non tenues par le régime de Mr Biya depuis 30 ans. Conscients que les manifestations d’Akom II traduisaient l’état d’esprit général des populations de la région, il était important pour les tenants du pouvoir de démontrer à ces populations que le Sud est spécial, qu’il a des privilèges par rapport aux autres régions. Jamais nous n’avons vu le gouvernement se mobiliser après les revendications des populations dans d’autres régions pour les rassurer au contraire, très souvent nous avons assisté à la répression barbare de celles-ci », conclut-il.

 

 

Le Messager