Arrêtée pour avoir participé à la "marche blanche" du 1er juin, Flore Mboussi sera libérée le 17 juillet à la faveur d’une décision du parquet du Tribunal de Première instance (Tpi) du Centre administratif du Mfoundi. La jeune militante engagée du MRC revient sur les conditions effroyables de sa détention et son état d’esprit après un séjour au pénitencier de Kondengui.
Invitée ce matin sur le plateau de la matinale "On refait le Cameroun" sur Equinoxe Radio, Flore Mboussi a raconté ce qu'elle a vu lors de son séjour dans l'univers carcéral.
La militante du MRC avoue qu’elle a reçu un traitement particulièrement dégradant, du fait de son appartenance au parti de Maurice Kamto, le MRC. "L’effet recherché par ces gens était de me clouer de bec ", pense-t-elle. " Mais je suis sortie de la prison très révoltée et prête à recommencer", précise-t-elle.
Dans son argumentaire, cette nouvelle pépite du MRC explique: "tant que les libertés publiques ne seront pas véritablement respectées dans ce pays, je marcherai, autant de fois qu’il le faudra".
Flore Mboussi, dont le visage aujourd’hui n’exprime pas de colère, mais de la détermination à poursuivre la bataille aux cotés de Maurice Kamto, soutient que le ressent soulèvement à la prison centrale de Kondengui était "nécessaire" parce que, justifie-t-elle, "la justice camerounaise n’est ni indépendante, ni sérieuse".
Pour finir, la doctorante en Droit privé fondamental à l’université de Yaoundé 1-Soa, réplique à ceux qui lui font le procès de s’être engagée dans un parti " tribal ". "Quand on veut le changement dans un pays on ne regarde pas la tribu, si c’est un Bamiléké qui doit apporter ce changement, je suis derrière lui, si c’est un Bassa je suis derrière lui… "
