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Cameroun : Jeune Afrique révèle pourquoi Paul Biya a refusé d’accorder une audience à Patrice Motsepe

Les raisons de la rencontre avortée entre le Président Paul Biya et le Président de la CAF Patrice Motsepe, sont désormais connue.

Présent au Cameroun le 17 août dernier pour la cérémonie de tirage au sort de la CAN 2021, Patrice Motsepe, le président de la CAF, a précipitamment quitté le pays des Lions Indomptables le lendemain, alors que la presse l’annonçait au Palais d’Etoudi pour une audience avec le Chef de l'Etat.

Pourquoi Paul Biya a ignoré Patrice Motsepe ?

Jeune Afrique a tenté de répondre à cette question. Selon l’hebdomadaire panafricain dans un article publié sur son site internet le 23 août et réservé uniquement à ses abonnés, Paul Biya, rentré deux jours plus tôt d’un séjour privé en Suisse, devait en principe recevoir le patron du football continental au palais présidentiel d’Etoudi.

Mais le rendez-vous n’a pas été confirmé et l’audience n’a donc pas eu lieu pour des raisons d’ordre diplomatique dont Jeune Afrique dit avoir pris connaissance.

Faux-pas à Foumban

Jeune Afrique rappelle que le président sud-africain de la CAF s’était rendu, la veille du tirage dans la ville de Foumban, région de l’Ouest, afin d’y rencontrer Ibrahim Mbombo Njoya, le puissant sultan des Bamouns. Un rendez-vous que le palais d’Etoudi n’a guère apprécié, croit savoir le journal du franco-tunisien Bechir Ben Yamed.

A en croire le journal, le fait que celui-ci ait lieu avant l’audience de Motsepe avec le chef de l’État a été perçu comme un faux-pas diplomatique.

Si l’entourage du président de la CAF avait présumé que le voyage à Foumban ne présentait a priori aucun risque politique, d’autant que le sultan des Bamouns siège au Sénat pour le compte du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir) , c’était oublier que son franc-parler agace régulièrement les caciques du parti. Ibrahim Mbombo Njoya s’est ainsi créé beaucoup d’inimitiés à Etoudi et au RDPC lors du Grand Dialogue national sur la crise anglophone en septembre 2019, lit-on dans le journal, version numérique.

Jeune Afrique souligne notamment que le sultan y avait exprimé sa position en faveur d’une révision du code électoral, une limitation du mandat présidentiel à cinq ans renouvelable une fois, et une élection présidentielle à deux tours.

Pour n’avoir pas tenu en compte de ce contexte politique camerounais, le milliardaire sud-africain a été prié d’attendre un prochain rendez-vous avec Paul Biya. Le Premier ministre, Joseph Dion Ngute, comme la plupart des cadors du gouvernement, a quant à lui boudé la cérémonie de tirage au sort, conclut Jeune Afrique.