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Cameroun-Journée internationale des femmes : Voici le message de l’homme politique Vincent Sosthène Fouda.

Vincent Sosthène Fouda

Mes chères compatriotes, jeunes filles, femmes épouses et mères, la célébration de la journée internationale consacrée aux Droits des femmes me donne l’occasion comme je le fais depuis 2008, année de mon entrée dans la vie politique active de notre pays de m’adresser à vous.

Je suis heureux que mon engagement à vos côtés, donne aujourd’hui l’occasion à de nombreux leaders politiques de marquer un temps d’arrêt dans leurs activités pour se souvenir de l’importance qui est la vôtre dans la société camerounaise.

Je voudrais, une fois n’est pas coutume, vous inviter, femmes de notre pays en ce jour, à célébrer aussi les garçons et les hommes qui vous encouragent au quotidien à être qui vous êtes vraiment, qui vous traitent avec amour et respect. Le combat que vous menez pour les Droits des femmes est un combat de notre société, un combat des deux genres, un combat de la famille.

Si les hommes se tiennent responsables entre eux, alors oui, collectivement, nous éliminerons tous les comportements qui briment les femmes.

Aux hommes qui se joignent de plus en plus à cette journée, le Mouvement Camerounais pour la Social-Démocratie tend la main, afin que vous vous leviez pour défendre dans notre pays, dans nos villes, dans nos villages, dans nos administrations les droits des femmes, pour dénoncer la violence et pour promouvoir le leadership des femmes dans toutes les sphères de notre société.

Mes chers compatriotes, permettez-moi de souligner que dans notre pays, la violence fondée sur le sexe touche de manière différente et disproportionnée les plus vulnérables, notamment les veuves, filles-mères, les femmes sans emploi, les femmes réfugiées ou déplacées et d'autres dans notre pays.

Cette année, l’Organisation des Nations Unies se penche particulièrement sur l’autonomisation des femmes dans tous les contextes qu’ils soient ruraux ou urbains. Oui, elle a baptisé cette édition : "L’heure est venue : les activistesrurales et urbaines transforment la vie des femmes".

C’est un thème que nous épousons. Oui, ce thème me permet de me remémorer l’engagement de nos mères aux côtés de nos pères comme Guerrières, elles ont participé aux luttes de nos pères pour notre indépendance. Oui, il est temps de regarder avec le courage de la mémoire et la sincère reconnaissance des responsabilités la longue histoire de de notre pays, à laquelle les femmes ont apporté une contribution qui n'est pas inférieure à celle des hommes, et la plupart du temps dans des conditions bien plus difficiles.

Je pense en particulier aux femmes qui ont aimé la culture et l'art, et qui s'y sont consacrées en partant de situations désavantageuses, exclues qu'elles étaient bien souvent d'une éducation égale à celle des hommes, exposées à être sous-estimées, à voir leur apport intellectuel méconnu ou même à en être dépossédées. Sans les femmes, nous ne saurions rien aujourd’hui des écrits nationalistes de Um Nyobè qui furent confiés aux femmes suivant les déclarations de l’historien Achille Mbembe. C’est auprès d’elles qu’il dut aller pour sortir de l'oubli l’âme du nationalisme camerounais. Oui, malheureusement, de cette multiple activité des femmes dans l'histoire, il reste très peu de choses qui puissent être enregistrées par les instruments de l'historiographie scientifique. Mes chers compatriotes, notre pays est à construire ! L’année dernière je vous ai parlé de l’histoire des trois Marthe du nationalisme camerounais, Marthe Um Nyobè, Marthe Moumié et Marthe Ouandjè.

Oui mes amis, si le temps a enseveli les documents qui portent la trace de la contribution des femmes à la conservation de notre mémoire, à la réhabilitation de notre histoire, il est impossible de ne pas en sentir les effets bénéfiques dans la sève dont furent nourries les générations qui se sont succédé jusqu'à nous. Je travaille en ce moment sur Martin Paul Samba; comment oublier qu’il nous a été révélé par madame Azang Madeleine ? L'humanité en général, le Cameroun en particulier ont une dette incalculable à l'égard de cette grande, immense, « tradition » féminine. Combien de femmes ont été et sont encore jugées sur leur aspect physique plus que sur leur compétence, leur valeur professionnelle, leur activité intellectuelle, la richesse de leur sensibilité et, en définitive, sur la dignité même de leur être ?

Piliers de notre économie, elles n’ont jamais ménagé ni leur courage, ni leur sueur, ni leur intelligence pour dynamiser et soutenir la production agricole, le petit commerce et être les gardiennes de la famille, de nos traditions.

Piliers effectifs de la famille, nos femmes ont consenti d'énormes sacrifices pour faire l’éducation de leurs enfants. En investissant dans la cellule familiale elles ont contribué à cimenter l'unité nationale qui se fissure de toute part aujourd’hui.

Mesdames, messieurs, chers compatriotes,

Les études ont prouvé que les pays dans lesquels les femmes sont traitées sur le même pied d'égalité que les hommes jouissent d'une meilleure croissance économique, les entreprises qui comptent des femmes parmi leurs dirigeants affichent de meilleurs résultats. Les parlements où siègent des femmes, adoptent davantage de lois portant sur des questions sociales fondamentales comme la santé, l'éducation, la non-discrimination entre celles de la ville et celles de la campagne et les allocations familiales

L'égalité entre les sexes est indiscutablement l'une des clés du développement. C’est à nous, à vous et à moi de rendre cette égalité effective.

Mesdames, messieurs, chers compatriotes,

Le Chef de l’État a annoncé que cette année 2018 est une année électorale. Je vous invite à nous engager dans un combat qui rendra notre pays fort, beau et prospère. Ce combat requiert la mobilisation de toutes les forces vives de la Nation et cette mobilisation n’atteindra son coefficient maximum d'efficacité que dans la mesure où toutes leurs composantes seront élevées à la hauteur et à la dignité de leur capacité. Je ne peux pas mener ce combat seul, j’ai besoin de vous, je vous tends la main.

Je me tiens à vos côtés depuis mon engagement dans la vie politique de notre pays, intellectuellement aussi, je combats les discriminations et injustices faites aux femmes et aux filles. J’ai eu des échanges parfois rugueux et virils avec le gouvernement camerounais, je l’ai toujours fait dans le respect de nos institutions et pour le progrès de notre société. Lequel progrès passe par le respect que nous devons aux femmes.

Pour terminer, je salue tous les mouvements féministes de notre pays, qui travaillent et permettent jour après jour de petites avancées.

Je profite de ce 8 mars 2018, pour renouveler à toutes les femmes Camerounaises mes considération et respect. Je n’offre ni pagne ni fleurs, mais droits et mots, je propose une société qui se construit non sur les maquettes mais sur l’agir de ses fils et filles.

. Merci à toi, femme, pour le seul fait d'être femme! Par la perception propre à ta féminité, tu enrichis la compréhension du monde et tu contribues à la pleine vérité des relations humaines afin que Vive le Cameroun dans la Paix par le Travail et la Patrie sans cesse consolidée.

 Vincent Sosthène Fouda, President Du MCPSD