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Cameroun : « Le clientélisme, le tribalisme, ne permettent pas à chaque Camerounais d’avoir sa chance sur le marché de l’emploi », Maurice kamto

Le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun a adressé un message au Camerounais. Il a été diffusé sur les réseaux sociaux.

L’opposant a abordé dans son message la question de la haine ethnique. Elle serait en train de prendre des proportions inquiétantes.

La haine ethnique

«La haine ethnique en particulier domine désormais les propos de nombreuses personnalités prétendant agir ou parler au nom de l’État, ainsi que ceux de personnes qui, au regard de leur trajectoire, auraient dû être les penseurs éclairants de notre société. Le tribalisme d’État est désormais banalisé et décomplexé.

Il se manifeste aussi bien dans les discours qu’à travers divers actes, au point où des rapports internationaux le dénoncent ouvertement», a déclaré Maurice Kamto. Le président national du Mrc s’interroge sur l’instrumentalisation de la haine ethnique. Et il incrimine directement le pouvoir. Selon Maurice Kamto, il n’est pas évident de parler d’unité nationale dans ce contexte.

«Peut-on parler d’unité nationale quand des dirigeants instrumentalisent sans vergogne la haine ethnique pour conserver le pouvoir, acquis du reste parla fraude ?», s’interroge le président du Mrc.

Interpellation de notre conscience individuelle et collective

Pour l’ancien candidat à la Présidentielle de 2018: «voici venu le moment d’interpellation de notre conscience individuelle et collective sur la signification que nous donnons à notre statut de citoyen et sur notre ambition nationale», a indiqué Maurice Kamto.

La situation dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest

À l’entame de son propos, Maurice Kamto a évoqué la situation dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Il a ainsi accusé le pouvoir d’avoir déclenché une guerre «violente, barbare et inutile».

«Le Gouvernement en place continue d’imposer aux braves populations du Nord Ouest et du Sud -Ouest cette guerre civile violente, barbare et inutile, qu’il a lui-même déclenchée à la suite des mouvements protestataires de novembre 2016, et dont le tribut est lourd et déplorable à plusieurs égards», a précisé Maurice Kamto.

« Les fléaux tels que le népotisme, le clientélisme, le tribalisme, le, favoritisme exacerbés ne permettent pas à chaque Camerounais d’avoir sa chance sur le marché de l’emploi, notamment dans le secteur public. Nous devons les combattre résolument dans tous les secteurs d’activités dans notre pays.», note Maurice Kamto.

L’opposant souligne ses graves conséquences économiques et sociales, en particulier pour l’emploi. Selon lui, l’incompétence et les détournements des deniers et des dons publics dont fait preuve le pouvoir en place dans la gestion et de la pandémie et .de l’économie dans ce contexte ont plongé le pays dans une situation critique.

« Certaines de nos entreprises ont fermé, d’autres ont diminué leurs activités avec pour conséquence des licenciements ou des mises en chômage technique. Bon nombre de débrouillards ont perdu leur gagne pain », indique le célèbre avocat. Malgré les difficultés auxquelles les Camerounais sont confrontés, le leader du MRC pense que le Cameroun va forger un avenir meilleur, en particulier pour~“ses populations laborieuses.

Pointé du doigt par le régime comme le principal sponsor du débat tribaliste au Cameroun, Maurice Kamto prend position.

Dans une interview accordée à notre rédaction, l’opposant, patron du Mrc renvoie l’accusation à ceux qui la colportent. «Les accusateurs sont ceux qui inspirent la haine ethnique au Cameroun. Avoir laissé prospérer le tribalisme est le plus grand mal que le régime aura fait à ce pays», a rappelé Maurice Kamto.

Poursuivant la réponse contre ceux qui accusent son parti d’être tribaliste, Maurice Kamto dit se souvenir exactement de comment ce débat est né. Pou lui, la dérive tribaliste remonte au congrès de son parti en avril 2018. «Nous pouvons situer précisément le début de cette dérive tribaliste. Elle a commencé après la convention du MRC au Palais des congrès en avril 2018. Personne ne donnait cher de notre peau à l’époque, mais nous avons rempli la plus grande salle du pays avec nos délégués venus de toutes les régions.

À partir de là, on a construit ce discours qui ne repose sur rien. Le premier vice-président est originaire du Nord, la deuxième est du Centre, le troisième est du Littoral, le quatrième est du Sud-Ouest», dit-il. Rejetant les accusations portées contre lui, Maurice Kamto incrimine directement le régime de Paul Biya. Selon lui, c’est le régime qui a suscité ce débat. «Ceux qui développent ce genre de discours le font car ils sont incapables de résoudre les problèmes des Camerounais qui ne sont pas dupes».

Au Cameroun depuis un certain temps, la tribalisation du débat politique a pris une proportion inquiétante. Sur les réseaux sociaux principalement, les dérives sont nombreuses. Les hommes politiques s’invectivent entre eux. Dans une communication ce vendredi 2 juillet 2021,- Maurice Kamto, le candidat malheureux à la présidentielle d’octobre 2018 et par ailleurs président national du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) condamne cette dérive.

«Mon attention a été attirée sur la persistance des dérives langagières de certains de nos compatriotes, notamment dans les réseaux sociaux, en dépit de ma condamnation réitérée et sans ambages des propos haineux, tribalistes, méprisants ou dégradants et mes exhortations à l’expression des désaccords dans la civilité.

Je réitère que toute dénonciation doit se faire sans outrage, et que la contradiction par les faits et/ou une argumentation raisonnée doivent être l’arme privilégiée pour exprimer les désaccords ou pour subjuguer l’adversaire. Tout en comprenant certaines colères, sentiments de frustrations, voire de trahison, je crois qu’on peut exprimer fermement son opinion sans insultes.

Tout auteur des propos injurieux, calomnieux ou, pire encore, à caractère tribaliste envers un compatriote, qu’il soit membre ou non du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun, est indigne de la Résistance nationale, est ici fermement désavoué et ne saurait en aucune manière parler en mon nom».

Maurice Kamto, Le Président national du mouvement pour la renaissance du Cameroun

 

 

La Nouvelle Expression