×

Veuillez désactiver le bloqueur de publicité SVP!

Vous n'aimez pas la publicité dans les pages, nous le comprenons bien! Par contre, un site d'information sans pubicité ne pourra pas survivre sans revenu publicitaire.

Cameroun-Lutte contre le Cancer – Dr Wassep Tinda: « Le cancer, un tueur encore peu connu »

Dr Tinda

Le medécin généraliste en service à l’inspection génerale du Ministère de la Santé publique au Cameroun, dans une interview accordée à Actu-plus.cm, donne des éclairages sur les zones d’ombre du cancer, cette maladie qui constitue encore aujourd’hui la première cause de mortalité dans le monde, bien avant les guerres et le catastrophes naturelles.

Docteur, au moment où la communanuté internationale celèbre ce diamche 4 février, la journée mondiale de lutte contre le cancer, nous voulons savoir, c’est quoi le cancer ?

Le cancer, encore appelé tumeur maligne, est une maladie caractérisée par une prolifération cellulaire (tumeur) anormalement importante au sein d’un tissu normal de l’organisme, de telle manière que la survie de ce dernier est menacée.

Le cancer constitue encore aujourd’hui la première cause de mortalité dans le monde, bien avant les guerres et les catastrophes naturelles. Il fait beaucoup moins parler de lui, mais il tue. C’est une maladie qui entre dans le cadre des maladies non transmissible (MNT). Dans la stratégie sectorielle de la santé (SSS) (2016-2020), cette maladie fait l’objet d’une préoccupation sérieuse dans la politique sanitaire du Cameroun.

Les différents types de cancer ?

Un homme sur deux et une femme sur trois sont concernés par le cancer. Il existe plusieurs types de cancer. Les principaux cancer sont : le Cancer colorectal, le Cancer de la gorge, le Cancer de la vessie, le Cancer de l’endomètre, le Cancer de l’œsophage, le Cancer de l’estomac, le Cancer du foie, le Cancer du pancréas, le Cancer de la peau, le Cancer du poumon, le Cancer de la prostate, le Cancer du sein, l’Cancer du testicule, le Cancer de la thyroïde, le cancer du col de l’utérus, le Lymphome non hodgkinien le maladie de Hodgkin. En santé publique, on est plus concentré sur le dépistage et la prise en charge des cancers récurrents.

Chez l’homme, les cancers les plus fréquents sont le cancer de la prostate, le cancer du poumon et le cancer colorectal. Alors que Les cancers chez la femme, on trouve régulièrement les cancers du sein, le cancer du côlon, le mélanome, le cancer des ovaires, le cancer du col de l’utérus et le cancer du poumon.

Quels sont les symptômes des cancers, ne serait-ce que ceux récurrents chez l’homme et chez la femme ?

Chez l’homme et la femme donc, Le cancer de prostate :

Le cancer de prostate a une évolution latente chez le sujet. Celle-ci peut s’étendre sur une dizaine d’années environ. Parfois, il n’est jamais découvert du vivant du patient. Il arrive très souvent donc, qu’un homme décède avec un cancer de prostate sans que celui-ci soit la cause de son décès.

Mais nous pouvons retenir que ce cancer se manifeste par l’apparition d’un besoin fréquent d’uriner, des difficultés à retenir les urines ou, à l’inverse, difficultés à commencer d’uriner, une impossibilité d’uriner, un débit urinaire discontinu ou faible, une sensation de brûlure ou douleur à la miction, la présence de sang au niveau des urines, une éjaculation douloureuse mais également des douleurs sourdes situées au niveau du bas du dos, au niveau des hanches ou bien en haut des cuisses.

Le Cancer de poumon

Les signes symptomatiques du cancer de poumons sont généralement : la toux, l’essoufflement, l’altération de l’état général, les crachats sanguins, la présence des ganglions dans le cou ou sur les clavicules, une perte d’appétit, les difficultés à avaler, amaigrissement, douleurs thoraciques…

Le Cancer du colon

Comme dans de nombreux cancers, les symptômes du cancer du côlon ne sont pas spécifiques. Leur chronicité, l’aggravation de leur fréquence et de leur intensité nécessite un avis médical. Les symptômes se produisent à un stade avancé du cancer. En l’absence de traitement, le cancer peut avoir une propagation vers le foie, les glandes lymphatiques et d’autres endroits de l’organisme.

Peuvent ainsi survenir, des douleurs abdominales d’apparition récente, des troubles du transit intestinal d’apparition récente, ou la modification récente de troubles anciens du transit intestinal sont aussi des symptômes à ne pas négliger, une altération de l’état général et ne tumeur abdominale ou un foie métastatique. L’apparition d’une complication, telles qu’une perforation intestinale ou une occlusion intestinale.

Le cancer du testicule

Il est souvent découvert par le patient lui-même, sous la forme d’une masse indolore, dure, augmentant le volume de la bourse parfois accompagnée d’une gêne. Le cancer peut également être découvert de manière fortuite lors d’un examen chez un médecin ou lors d’un bilan de stérilité, la tumeur du testicule pouvant en être la cause.

Le cancer du sein Le cancer du sein se manifeste en général par la présence d’une boule dans le sein. Chez certaines patientes, il peut se manifester par un écoulement du mamelon, une plaque rouge sur le sein, de crevasses, des plis anormaux ou d’une peau qui pèle, une douleur du sein. Des adénopathies (ganglions) palpables peuvent aussi retrouvées au niveau des aisselles.

C’est le lieu de signifier que ce type de cancer n’est ni causé, ni traité par la succion du sein. Sinon, aucune femme ne contracterait cette maladie lorsqu’on sait que chez nous, 8 femmes sur 10 nourrissent leurs enfants au sein, et que, 4 hommes sur 5 se comportent en nourrisson lors des rapports sexuels.

Le cancer du Col de l’utérus

Il faut d’abord souligner qu’il a plusieurs phases manifestation. Et qu’un autre état de maladie peut développer les symptômes analogues à ceux du cancer du col utérin. Mais parmi les symptômes précoces de la maladie, on peut citer : les douleurs durant les rapports sexuels ou alors un saignement après l’acte sexuel ; un écoulement vaginal séreux d’aspect clair ou nauséabond ; une quantité abondante de pertes blanches ; un saignement vaginal anormal.

A un stade avancé, la patiente développe une anémie, de la constipation, des douleurs pelvienne ou dorsale, de l’essoufflement, des fuites d’urine (incontinence urinaire) ou l’on retrouve du sang dans son urine (hématurie), une perte de poids et une anorexie.

Quoique chaque cancer ayant certainement les éléments déclencheurs, peut-on avoir, de façon général, les facteurs-risques des cancers ?

Le tabac reste la cause principale de la maladie : il entraîne 33,5% des décès par cancer chez l’homme, et 10% des décès par cancer chez la femme.

La consommation de boissons alcoolisées constitue un risque de plusieurs cancers : cancer de la bouche, cancer du pharynx et cancer du larynx, cancer de l’œsophage, cancer du côlon-rectum, cancer du sein et Cancer du foie (de 9 à 168% par verre consommé par jour, selon les localisations). Le risque augmente également avec la quantité globale d’alcool absorbée et est significatif dès une consommation moyenne d’un verre par jour. Dans ce sens, toute consommation d’alcool peut être déconseillée.

Le surpoids qui est encore considéré chez nous comme signe caractéristique de ce qui conviendrait d’appeler « la bonne vie », est malheureusement aussi associé à une augmentation du risque de plusieurs cancers (de 8 à 55% selon les localisations) : œsophage, endomètre, rein, côlon-rectum, pancréas, sein (après la ménopause) et vésicule biliaire.

La consommation des viandes rouges quant à elle augmenterait de 29% par portion 100g consommée par jour, les risques du cancer colorectal. Tandis que la consommation de sel et aliments salés augmente le risque de Cancer de l’estomac. Maitrisant les facteurs déclenchants sur lesquels nous pouvons exercer le rôle de prévention, il faut donc entreprendre nécessairement des vastes campagnes de sensibilisation qui rentre dans l’un des quatre cadres conceptuels de la politique sanitaire à savoir : la prévention de la maladie.

En ce qui concerne la prise en charge des cas, nous pouvons nous réjouir de ce que des efforts sont faits au niveau du gouvernement camerounais pour traiter les cancers en utilisant une technologie de pointe adaptée.