Le prélat regrette par ailleurs le fait qu’ils (évêques) n’ont jamais été reçus par le président Paul Biya pour parler de la crise sociopolitique qui, depuis trois ans fragilise les régions du Nord-Ouest et Sud-ouest.
L’archevêque métropolitain de Douala et président sortant de la conférence épiscopale du Cameroun (CENC), s’est prononcé de la situation sociopolitique dans les régions anglophones du Cameroun, c’était à l'occasion des 44è assises de la conférence plénière des évêques dont les travaux en commission se déroulent à Mvolyé, Yaoundé.
«Maintes fois, nous avons appelé les acteurs de la crise dans les régions du Nord-Ouest et le Sud-ouest de se parler. Nous avons constitué une équipe d'évêques. Nous avons n'avons jamais été écoutés. Nous avons demandé à être reçu par les autorités du pouvoir. Nous n'avons jamais été reçus par la plus haute autorité de ce pays. Nous nous posons donc des questions sur les dessous de cette crise. Des camerounais se retrouvent au Nigéria. Des citoyens vivent cachés en forêt leurs maisons ont été incendiées. Pensons aux enfants qui ne vont pas à l'école depuis trois ans. La fin des hostilités ne s'annonce pas pour demain. Tout dialogue est rejeté. La situation qui prévaut dans notre pays fait terriblement peur aux camerounais. Sachons-le, le Cameroun avant la crise. Ne sera pas le Cameroun après la crise », a declaré l’homme de Dieu.
Comme toutes les autres institutions, la CENC appelle au dialogue et pour cela, on doit s’accepter les uns, les autres, et les dirigeants doivent faire preuve d’humilité ou de modestie dans le langage.
Rappelons que le mandat de Mgr Kleda à la tête de la conférence épiscopale du Cameroun est arrivé à expiration. Son successeur devra être connu à l’issue d’une l’assemblée générale.
