Après avoir défini le panier des soins concernés et le montant de cette opération, l’avant-projet de loi en cours de finalisation sera soumis à l’Assemblée nationale au cours des prochaines sessions.
L’information est encore sous le boisseau. Et c’est fait à dessein, au regard du caractère quelque peu délicat du sujet. « Nous sommes en train de travailler sur l’avant-projet de loi que nous devons soumettre à l’Assemblée nationale et aussi sur les textes qui permettront de mettre en place les structures nécessaires pour le démarrage », lâche néanmoins notre source ayant requis l’anonymat. Ici, le démarrage sus évoqué est celui de la Couverture santé universelle (CSU), cette grande et profonde réforme du système de santé au Cameroun autour de laquelle des réflexions engagées il y a trois ans se poursuivent pour sa mise en œuvre effective. « Le texte est en finalisation.
Nous espérons que les prochaines sessions, nous pourrons être à l’Assemblée avec les textes », souffle notre source. D’ores et déjà, « Nous avons commencé par faire une évaluation de la manière dont la santé est financée au Cameroun, comment on favorise l’accès aux soins en levant la barrière financière. Nous avons relevé que notre système de financement était très fragmenté c’est-à-dire que nous avons plusieurs mécanismes pour financer les soins mais qui ne permettent pas d’être efficient du fait de leur multiplicité », explique le Dr Elise Virginie Longang, Point focal national de la CSU au Minsanté.
Aussi, le panier de soins a été défini. Soit « environ 200 pathologies déjà considérables », précise le point focal. Le système prendra en charge les soins de base et près de 185 interventions et de 101 sous-interventions. Le Cameroun aura besoin de 1.300 milliards de francs CFA pour mettre en place son système de la CSU. Afin de mobiliser cette enveloppe, le pays devra compter sur ses partenaires institutionnels et financiers. Aussi, toute la population camerounaise sera mise à contribution. Notons que cette enveloppe retenue pour la CSU, devra satisfaire les divers domaines de la médecine interne, la chirurgie, la gynécologie obstétrique, la pédiatrie, la stomatologie, l’otorhinolaryngologie, la vaccination et divers services communautaires.
Pour André Mama Fouda, la CSU va assainir tout le milieu sanitaire, avec la normalisation de la prise en charge. Chaque intervention est soutenue par un protocole dans toutes les formations sanitaires. « La très haute instruction donnée par le Chef de l’Etat est un engagement, une réelle volonté qui a été annoncée en instruisant de parachever cette réflexion à l’effet de présenter une proposition soutenable, raisonnable sur comment mettre les soins de qualité à la disposition de tous les camerounais», a poursuivi le Dr Owono Longang. Pour elle, « Nous avons foi que ce dossier bien que complexe mais passionnant, va aboutir. Nous pensons que cette réforme est possible dans notre pays. Ce système permettra aussi d’améliorer ce qui se fait déjà dans nos formations sanitaires ».
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