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Cameroun-Présidentielle 2018 : Bernard Djonga jette l’éponge

Bernard Djonga

Le président de Croire au Cameroun (CRAC), parti politique qui prône le développement du pays par l’agriculture vient de jeter l’éponge

Bernard Djonga n’est donc plus candidat pour la présidentielle du 07 octobre prochain comme initialement annoncé L’ingénieur agronome et activiste de la sécurité alimentaire a rendu public sa lettre de désistement.

Pour se justifier, Bernard Njonga auteur du célèbre document intitulé « 40 mesures pour faire décoller le Cameroun par l'Agriculture en 5 ans » évoque entre autres un « contexte non propices pour le développement son projet de société »

L’intégralité de cette lettre de désistement ci-dessous

PRÉSIDENTIELLE 2018: NON ! NOUS N’Y PARTICIPONS PAS.

Vous êtes nombreux ici et ailleurs à comprendre que CRAC (Croire Au Cameroun) c’est d’abord et avant tout un programme de reconstruction, basé sur la confiance accordée au pays et l’audace d’une solution à travers les 40 mesures pour faire décoller le Cameroun, riche de son potentiel Agro sylvo pastoral, de manière participative et inclusive.

Vous êtes tout aussi nombreux ici et ailleurs à exprimer que le contexte et l’échéance politique actuels ne sont pas propices à un sain développement de notre projet pour la société camerounaise. Nous nous expliquons : Le pays est instable dans près de 4 de ses 10 régions.

Environ 10 500 000 habitants affectés, c’est-à-dire 44,8% des populations en partie déstabilisées, déplacées à l’instar de ces 43 000 réfugiées au Nigéria* venant de la zone anglophone, et 238 000 personnes** déplacés dans l’extrême nord Cameroun.

Comment pourrions-nous-nous partager notre projet, ou participer à des joutes électorales dans un tel contexte sans possibilité d’échanges avec tous nos concitoyens ? La scène politique actuelle laisse très peu de place aux débats d’idées et de projets.

Les solutions aux problèmes quotidiens des gens ne sont pas abordées. On débat des personnages et un climat de replis identitaire malsain et dangereux est entretenu. Toutes choses qui banaliseraient et rendraient le projet de CRAC inaudible. Comment dans un tel contexte pourrions-nous faire sortir une vision partageable ? Le désintérêt de la majeure partie des Camerounais pour la chose politique est frappant.

Faire différemment la politique, être différemment politicien, imposer la nécessité d’un débat d’idées sur le futur en lieu et place de ce qui ressemble à une arène avec ses personnages théâtraux, serait déjà en soi un immense succès auquel CRAC voudrait contribuer avant même de parler de toute compétition électorale. Nous mesurons combien le chemin est long et que nous n’avons pas encore atteint la moyenne acceptable des populations. Nous devons continuer, redoubler d’effort, d’imagination, de patience et de persévérance pour des échanges avec les populations de toutes les régions du pays.

La perspective des élections locales l’année prochaine nous enchante. Elle nous donnera, nous l’espérons vivement, l’opportunité souhaitée pour expliquer et débattre des déclinaisons locales de nos 40 mesures pour faire décoller le Cameroun par l’Agriculture dans les 5 années à venir. Une opportunité que nous ne voulons pas saboter pour les raisons citées plus haut.

Cela étant dit, notre message fondamental reste inchangé : 70% des populations camerounaises vivent de l’Agriculture, alors que 40% sont considérées comme pauvres. Desquelles 60% vivent en milieu rural. Nous sommes convaincus de ce que l’Agriculture reste l’unique voie pour sortir ces populations de la pauvreté et enclencher un développement national inclusif. C’est pour toutes ces raisons que CRAC a décidé de ne pas participer à l’élection présidentielle du 7 Octobre 2018, bien que son dossier de candidature soit prêt.

Cependant, il poursuivra la présentation et l’explication de son projet. CRAC restera néanmoins toujours disponible, prêt à participer à toute solution concourant à l’amélioration du climat sociopolitique national. Nous sommes conscients de ce que cette décision va satisfaire ou décevoir plus d’un observateur, y compris parmi nos militants. Mais ce n’est que partie remise.

Un recul pour mieux sauter. Une manière de retrousser les manches pour travailler encore plus dur dans l’optique de mettre en œuvre ce projet du décollage du Cameroun par son potentiel agro sylvo pastoral dans un climat sociopolitique apaisé.

Nous adressons nos vifs remerciements aux deux partis politiques qui s’étaient montrés disposés à investir notre candidat, ainsi que toutes celles et tous ceux qui ne cessent d’enrichir notre projet.