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Cameroun-Présidentielle 2018 : Les dix vérités d’Akere Muna sur Equinoxe télévision

Akere Muna

L’émission “La Vérité en face”, diffusée sur la chaîne télé du groupe Equinoxe recevait l’ex -bâtonnier Akere Muna, candidat à l’élection présidentielle d’octobre 2018 au Cameroun.

Plateau par excellence d’évaluation de l’offre et du discours politique proposé aux Camerounais par les neuf candidats retenus Akere Muna a livré aux téléspectateurs un programme consistant et captivant dans un bilinguisme quasi-parfait. Rien à voir avec les pugilats et des discours oiseux et populistes de certains candidats. Il a développé les principaux points de sa plateforme ” La Nouvelle République ” .

1-“Le travail d’un enseignant est un travail pour l’avenir(…)Je pense qu’il faut une refonte complète du système éducatif(…) Le premier problème de notre système éducatif est celui du manque d’objectivité”, a-t-il déclaré. Pour cela, il entend privilégier le système professionnel, l’entreprenariat dans les secteurs du numérique.

2- “Il aura une séparation stricte entre le pouvoir exécutif et le pouvoir judiciaire(…) Un magistrat doit avoir le minimum pour être impartial “, déclare celui qui connaît parfaitement les coins et recoins du système judiciaire qui ne garantit pas les libertés individuelles. Akere Muna voudrait faire du Conseil Supérieur de la Magistrature une autorité indépendante et libre de toute nomination politique, tout comme la Commission des Droits de l’Homme qui deviendra totalement une autorité indépendante ayant le pouvoir de faire appliquer ses décisions devant les tribunaux. Celui qui veut faire de la justice la vertu cardinale de la Nouvelle République ajoute: ” Quand on utilise la justice politiquement, on ne s’en sort pas”.

3- “Nous avons un problème de gouvernance, on a une gourvenance complètement sinistrée (…) Selon mes calculs, 40% de ce que nous produisons sont détournés par la corruption(…) La corruption est un problème moral et non de salaire “, répète l’ancien président fondateur de Transparency International au Cameroun qui s’engage à mener une lutte acharnée contre les détournements de fonds publics . Pour contrecarrer ce cancer, le gouvernement devra utiliser pour tout décaissement de fonds publics des systèmes électroniques garantissant la transparence et la traçabilité. Une vraie Commission nationale indépendante de lutte contre la corruption et le blanchiment d’argent sera créé et les membres devraient être approuvés par le Parlement. “Parlant de la corruption, sachez que le mécanisme actuel est voué à l’échec. Car le poisson ne peut pas s’auto braiser(…)Vamoulké, Olanguena, Marafa…, pour les mêmes choses il y a ceux qu’on arrête et ceux qu’on n’arrête pas”, agrémente t-il.

4- “Deux hommes qui se disputent c’est deux hommes qui n’ont pas discuté. Je félicite le candinal Christian Tumi pour son initiative(…) Je ne suis pas pour la sécession”. Akere Muna qui a clairement exprimé son envie du retour au fédéralisme, réitère donc son appel au dialogue pour résoudre la crise dans les deux régions anglophones .

5- “On a un système de dépense publique que personne ne comprend. Ce qu’on peut construire en un an prend 3, 4, 10 ans pour être construit au Cameroun. Le prix de tout est multiplié par trois”, constate Akere Muna. Il apprécie et veut s’inscrire dans le pragmatisme de Paul Kagame du Rwanda et Nana Akufo Addo du Ghana.

6-“Qu’est ce qu’on fait au Cameroun pour la culture ? Rien”, tranche Akere Muna qui est très proche de grands artistes camerounais comme de Richard Bona, l’une des bêtes noires du régime.

7- “Douala et Yaoundé seront reliés par un train électrique. Nous allons ensuite le prolonger jusqu’à Ngaoundéré, Garoua et Maroua”. C’était déjà sa première promesse phare du désenclavement et du développement des régions, juste après sa visite et son entretien avec le Premier ministre du Liban.

8- “Deux groupes sont laissés dans notre pays ; les jeunes et les femmes. Mon équipe de campagne est constituée à 80% par les jeunes”, déclare le seul candidat qui a promis la parité dans son gouvernement.

9- “Les étudiants subissent de l’arnaque pour leurs logements. Notre système est conçu pour servir les riches. Pareil pour les grandes écoles”, dénonce le candidat de la Nouvelle République qui voudrait garantir en priorité aux étudiants et couches défavorisées l’accès au logement, à l’eau, à l’électricité et l’assainissement.

10- “Fru Ndi a gagné l’élection présidentielle en 1992. J’ai fait une requête qui pouvait renverser le résultat des élections, mais le SDF l’a retirée en écrivant à la Cour suprême qu’il n’avait mandaté aucun avocat à cet effet”, balance l’ancien bâtonnier de l’ordre des avocats .

Cette révélation qui assombrit le rôle du leader de l’opposition de l’époque, prouve toute la détermination d’Akere Muna de ne pas se laisser la victoire, et qu’il est prêt à user de toutes les voies légales, nationales et internationales pour aller au bout sans compromission ni trahison de son électorat.

 

coupsfrancs.com