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Cameroun-Prise en charge du COVID-19: le site de Orca fermé

D’une capacité de 283 lits, cet hôpital de campagne qui ne dispose pas actuellement de patients n’en accueille plus, pour le moment.

Silence de cathédrale au Centre spécialisé de prise en charge des cas de COVID-19 annexe No 2 de l’Hôpital central de Yaoundé. Devant cet hôpital de campagne ménagé dans les anciennes installations de Orca situées non loin de la Poste centrale, trois véhicules stationnés. Pas l’ombre d’un garde-malade.

Une image qui contraste avec le grand balai des personnes observé ici en mars 2021 lors de la deuxième vague ou encore en mai, juin et juillet lors de la première vague. Des chauffeurs de corbillards qui stationnaient ici en attente des levées de corps ont également dessiné le vide. A l’accueil, l’infirmière réceptionniste n’est pas en poste. Sa chaise est vide en effet. Sur la table qui lui sert de bureau, l’on retrouve du gel hydroalcoolique et un carton vide de masques.

Le grand registre dans lequel le personnel émargeait pour marquer sa présence effective au travail est absent. Les bacs qui servaient au tri des blouses du personnels ici il y a peu sont invisible ce 15 septembre, en tout cas, dans la matinée. Après plus de cinq minutes surplace, personne n’entre ni ne sort. Toutes les portes d’entrée du « circuit personnel » semblent verrouillées.

Sur un pas silencieux, nous empruntons le « circuit du patient », le masque bien ajusté. Situation oblige. Le portail franchi, il faut se désinfecter les mains avant de continuer. Malheureusement, le distributeur automatique du gel hydroalcoolique est à sec.

On est accueilli par un agent de sécurité qui se tourne les pouces derrière son bureau. Tout est calme. Aucun moteur des trois ambulances parquées à l’entrée du bâtiment ne vrombit. Non loin de là, un pulvérisateur qui sert à désinfecter toute personne qui souhaite entrer.

Prochaine halte. La réception du « circuit patient ». Trois infirmiers échangent cordialement dans le bureau d’accueil. L’un d’eux se lève et se rapproche aussitôt d’un des rares visiteurs de la journée, question de mieux l’orienter.

Il ne souhaite toutefois pas se prononcer sur le fonctionnement actuel de la structure. Le directeur du centre est malheureusement absent pour des raisons professionnelles. « Vous pouvez l’appeler si vous avez son numéro. Il est le seul à pouvoir vous renseigner davantage», déclare l’infirmier avant de retourner à sa place.

Il faut rembourser chemin. Non sans constater que la lampe de la pharmacie est éteinte. Le personnel semble absent. Le «porte-charge » a troqué ses multiples voyages entre les différents étages contre le repos. Le couloir qui y mène et qui était il y a peu très sollicité est tout aussi vide.

Sur le chemin de retour, l’on rencontre un personnel à l’entrée. « Il n’y a plus de patients ici », lance-t-il après un bref échange. Et si on est malade de COVID-19 ? « On va vous référer à l’Hôpital central de Yaoundé. C’est là-bas qu’on envoie les patients actuellement. Pour le moment, Orca est en pause, mais nous sommes prêts à réagir s’il y a une nouvelle vague de contaminations », répond-il.

En rappel, ce centre créé le 20 avril 2020 par le Premier ministre et dont l’aménagement a coûté un peu plus de 785,23 millions Fcfa a accueilli son premier patient le 8 juin de la même année. L’hôpital censé accueillir les patients référés des points de dépistage, des formations sanitaires et des échecs de suivi à domicile a quatre pavillons.

Il a une capacité d’accueil de 283 lits, dont 23 au pavillon soins intensifs qui accueille les patients critiques, 60 au pavillon surveillance continue qui accueille les cas sévères, et 200 répartis dans deux pavillons hospitalisation. Chaque pavillon est équipé d’une tour de contrôle.

L’intérieur donne à voir un hôpital moderne, avec des bureaux et des salles d’hospitalisation. Tous des box vitrés. Des appareils de climatisation installés ci et là permettent de renouveler l’air dans les différents services.

Orca dispose d’une grande pharmacie mais également des services de suivi psychologique, de kinésithérapie respiratoire, de radiologie, d’échographie et d’ECG et d’un restaurant. A l’arrière du bâtiment, l’on peut distinguer la centrale de production de l’oxygène, l’incinérateur et une morgue.

 

 

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