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Cameroun-Retrait de la CAN 2019: révélations de Xavier Messe sur le rôle trouble du Maroc

Xavier Messe

Le journaliste camerounais Xavier Messe résume le jeu trouble du Maroc dans un post sur sa page Facebook ce 1er décembre 2018 : «Le Maroc aura été d’une hypocrisie criarde dans ce jeu du chat et de la souris pour humilier le Cameroun.

En feignant de sou- tenir la candidature du Cameroun, Rabat, qui entretient pourtant des relations exécrables avec Alger depuis 1962 pour des raisons idéologiques, a fait curieusement une paix de circonstance dans l’alliance de l’Union nord- africaine du football (UNAF), en portant le flambeau de la campagne auprès de la Longtemps soupçonné de tirer les ficelles dans l’ombre pour arracher l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) Total 2019 au Cameroun, et malgré ses dénégations, le Royaume chérifien, en se positionnant en favori dans la course au remplacement de notre pays, a mis à nu son jeu. Confédération africaine de football (CAF) pour écarter le Cameroun de l’organisation de la fête continentale du football».

En effet, le 27 novembre 2018, l’Union Nord-Africaine de Football (UNAF) a écrit à la CAF pour exiger le respect de «tous les critères cités dans le cahier de charge pour l’organisation de la CAN 2019». Beaucoup ont vu dans ce courrier un moyen de faire pression sur la CAF afin que la compétition soit éventuellement réattribuée au Maroc. Le premier baiser de Judas est donné au Cameroun le mardi 6 mars 2018 en marge du symposium sur le football féminin en Afrique tenu à Marrakech au Maroc. Alors que de lourds soupçons pèsent déjà sur le Royaume chérifien, le président de la Fédération marocaine (FRMF), Fouzi Lekjaa, et son homologue camerounais Dieudonné Happi organisent une conférence de presse pour calmer les esprits. Et c’est le président de la FRMF qui prend la parole en premier : «Je vous réitère la position de la FMRF et du Royaume du Maroc : le Royaume du Maroc est à côté de nos amis camerounais […] pour faire de la CAN 2019 au Cameroun une fête de football africain». Naïvement, Dieudonné Happi remercie son collègue pour cette «belle leçon de la solidarité» : «La relation entre le président de la République, Paul Biya, et le Roi du Maroc n’a jamais souffert de quelque froid que ce soit. Marocains et Camerounais ont toujours vécu ensemble dans la paix, la concorde et la solidarité».

Pourtant, la suite donne tort à tous les trois. A l’analyse, Le Maroc et Ahmad Ahmad se sont joués des Camerounais. Et c’est le site internet de «La Gazette du Fennec (LGF)», un journal algérien, qui tire la sonnette d’alarme à travers un article publié le 28 juillet 2018 et intitulé : «CAN 2019 : vers une délocalisation de la compétition au Maroc !»

Dans lequel le journal écrit : «C’est un secret de polichinelle, la CAF envisage toujours de retirer l’organisation de la CAN 2019 prévue au Cameroun pour l’attribuer au Maroc. Malgré plusieurs démentis officiels, l’ancien gardien de but égyptien et actuel journaliste Ahmed Choubir a révélé sur son compte Facebook les intentions de la CAF d’autant que les chan- tiers au Cameroun connaissent de nombreux problèmes selon la presse marocaine». Celle-ci a veillé à ce que les défaillances et retards dans l’organisation, notamment les problèmes sur les chantiers, soient connus de tous. C’est ainsi que le rapport «négatif» de la mission d’inspection des infrastructures du Cameroun de janvier 2018, destiné au président de la CAF, s’est retrouvé dans la presse marocaine.

LGF révèle alors que «le site marocain Le360.ma écrit que les travaux tournent au ralenti en raison d’une série de grèves dues au non-versement des salaires des ouvriers du grand stade d’Olembé». Les Marocains étalent au grand jour le fait que «la commission a également relevé que la promotion de ce grand événement sportif souffre d’une carence dénoncée par les médias locaux»

 

Source : Repères