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Cameroun- Union des populations du Cameroun : deux congres, deux Secrétaires généraux, un arbitre…

Les procès-verbaux des différents travaux du Congrès du parti des crabes, celles du Palais des Congrès de Yaoundé du 11 au 13 septembre 2021 et celle des «Pétitionnaires» tenue à Badenkop le 10 septembre 2021, sont sur la table du Minat pour arbitrage.

L’Union des populations du Cameroun (Upc), parti historique au Cameroun, a du mal à recoller ses morceaux. Balkanisée, depuis plusieurs années à la faveur du retour au multipartisme autour des années 1990, divisée en raison des querelles intestines et saucissonnée du fait des batailles de leadership, l’Upc en 2021, continue dans la discorde et peine à parler d’une seule voix. Preuve par neuf ?

Au cours de ce mois de septembre 2021 finissant, deux congrès organisés par des factions distinctes se sont déroulés dans deux localités distinctes du pays, avec à la baguette des acteurs qui se revendiquent tous du mouvement upciste. Dr Pierre Baleguel Nkot, secrétaire général sortant a piloté l’organisation et la tenue des travaux du «8eme Congrès ordinaire de l’Upc, les 11 et 12 septembre 2021 » au Palais des Congrès de Yaoundé.

Dans la foulée, d’autres Upcistes sous la bannière dite des «Pétitionnaires», ont tenu, sans tambour, ni trompette, leur congrès à Badenkop, le 10 septembre 2021, avec comme têtes de proue, Henriette Ekwe, Michel Eclador Pekoua, cheville manœuvrière de ces assisses.

Au terme des travaux de Yaoundé, selon la résolution n°5, le Bureau politique dit consensuel, approuvé par le Congrès est composé du secrétariat général, du Bureau du Comité directeur et du contrôle financier. Le secrétaire général de l’Upc revient aux mains du Dr Pierre Baleguel Nkot. Le Bureau du comité directeur a pour président Zogning François et le contrôle financier piloté par Gouet Rose Yvette.

Bon à savoir, Bapooh Lipoh, qui se revendique SG d’une autre faction de l’Upc a vainement tenté d’obtenir l’interdiction de ce congrès auprès de l’autorité administrative. Droit dans ses bottes, le sous-préfet de Yaoundé II, a plutôt autorisé la tenue des travaux de ce 8eme congrès de l’Upc, toutes choses, qui confèrent au Dr Baleguel Nkot et ses affidées, une légalité certaine.

Dans la foulée, au regard de la Charte transitoire à la modernisation des statuts de l’Upc et de la motion résolutoire désignant Henriette Ekwe Ebongo comme présidente de l’Upc, eu égard au mandat de rassembler divers courants de l’Upc qui lui a été donné, l’Upc des «Pétitionnaires» a tenu son conclave à Badenkop.

De fil en aiguille, la résolution n°3 a constaté la composition du Bureau et du secrétariat général. Cette autre faction de l’Upc se targue du manteau de la légitimité pour revendiquer son droit d’exister politiquement. La présidence de l’Upc des «Pétitionnaires» revient à Henriette Ekwe, réputée pour son franc-parler et sa fermeté.

Elle a pour 1er vice-président, Pr Bahebeck Jean, grande gueule devant l’Eternel et un des porte-flambeau de l’Upc dite des fondamentalistes. Le 2eme vice-président est Théophile Yimgaing Moyo, architecte, transfuge de l’Udc et fondateur du Moci.

Dénonciations

Comme secrétaire général, un vieux de la vieille, connu pour sa discrétion et sa parfaite maîtrise du mouvement upciste, Michel Eclador Pekoua. Le secrétaire politique est ici une affaire du Pr Louka Basile.

Grosse curiosité, l’ancienne présidente de l’Upc, Habiba Issa épouse Doualla Mbedy est partie de son piédestal présidentiel pour être parachutée au poste de secrétaire chargée du genre et des organisations annexes. Des grands noms constituent pour ainsi dire les membres du directoire de l’Upc qui semble avoir fédéré plus.

Malgré des dénonciations qui fustigent l’omnipotence de l’un des artisans des travaux de Badenkop de n’avoir pas associé la majorité des «Pétitionnaires» des quatre coins du pays. Michel Eclador Pekoua, par ailleurs directeur de la publication du journal «Ouest Echos » est au cœur d’une dénonciation au vitriol par un militant laissé sur le quai du train du Congrès de Badenkop.

Les actes du congrès de Badenkop ont été acheminés au ministère de l’Administration territoriale (Minat), la tutelle des partis politiques au Cameroun. Idem pour le procès-verbal du Congrès de Yaoundé. La décision du Minat, mieux, l’arbitrage de la tutelle va permettre à coup sûr d’adouber pour ainsi dire laquelle des factions upcistes, sera drapée du voile de la légitimité et de la légalité. Deux principes juridiques que se revendique chaque morceau de l’Upc pour se positionner dans le marigot politique riche en crabes du Cameroun.

 

 

Le Messager