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Coup de théâtre : le trésorier de l’Ambassade du Cameroun à Paris accusé du détournement de plus de 6 milliards FCFA et d’avoir piégé la BAS

Depuis les manifestations du samedi 26 janvier dernier menées dans la diaspora camerounaise, un fait intrigue : la simplicité déconcertante avec laquelle les activistes de la Brigade anti-sardinards (BAS) ont pénétré l’Ambassade du Cameroun à Paris, une forteresse munie de portes blindées et de serrures en diamant. Si les responsables de ladite mission diplomatique accusent ceux-ci d’avoir distrait une somme de 70 000 euros, ils sont à leur tour accusés de s’être servi de ce casse comme couverture pour détourner un pharamineux magot de plus de 6 milliards de francs CFA.

Saccage de l’ambassade du Cameroun à Paris: à qui profite réellement le crime ?

237Actu vous propose l’analyse de Jean Pierre Du Pont.

L’occasion fait le larron

Le samedi 26 janvier 2019, des manifestations ont eu lieu un peu partout au sein de la diaspora camerounaise, à Londres, Paris, Berlin et Washington. Ces manifestations font écho, aux marches blanches tenues le même jour dans plusieurs villes importantes au Cameroun, dont Yaoundé et Douala.

Toute personne, qui a un jour eu à mettre les pieds à l’ambassade du Cameroun sise rue d’Auteuil à Paris, sait que le bâtiment qui l’abrite est une véritable forteresse quasi-imprenable. Tous les familiers de cette enceinte, ont pour le moins été stupéfaits et franchement bluffés, par l’extrême facilité avec laquelle les manifestants y ont eu libre accès.

Quand les activistes de la BAS arrivent à l’ambassade du Cameroun à Paris, en ce samedi 26 janvier 2019, ils sont préparés à se trouver face à une importante mobilisation des forces de l’ordre française, comme ce fut le cas en octobre dernier. Là, pas un chat !

Sur le terrain, un groupe d’individus, dont la présence sur les lieux est antérieure à la leur, s’agitent devant l’entrée principale. Ce que ignorent les activistes de la BAS, qui les prennent pour des compatriotes favorables, ou ralliés à leur cause, c’est qu’il s’agit des infiltrés parmi lesquels on compte des indicateurs de la police française, mais aussi des rabatteurs de putes pour le personnel de l’ambassade. Devant quelques gesticulations de ces infiltrés, l’entrée principale pourtant blindée va céder, comme la grotte d’Ali Baba cédant face au sésame, permettant à ce dernier de retrouver le trésor des quarante voleurs, dans les contes des Mille et Une Nuits. Tout le monde va pénétrer dans l’enceinte de l’ambassade, avec une euphorie bon enfant, sans se soucier de certains petits détails non dépourvus d’importance, pour la compréhension de la suite des évènements, ou de la logique de leur enchaînement, pour ne pas dire enchevêtrement.

D’abord, personne ne va remarquer que non seulement certaines vitrines ont été brisées, mais que les caméras de surveillance ont été volontairement détériorées et hors d’usage. Le coffre-fort était vide, et ne contenait que quelques papiers sans grande importance.

Peu après l’arrestation du Pr Maurice Kamto, nous apprenons que ce coffre contenait non seulement 70000 euros, ce qui est contradictoire avec le procès-verbal de l’audition du trésorier, Mr Christophe Ketchankeu, trésorier de l’ambassade du Cameroun depuis 36 ans. On y apprend en effet, à la lecture de ce document que le trésorier de l’ambassade dit en fournissant des preuves , avoir reçu d’une banque de la place , une somme de 700,000 euros en argent liquide, au titre de frais de fonctionnement, ce à quoi il faut ajouter 400000 euros en provenance de Yaoundé, et que tout ce magot se trouvait dans le coffre de l’ambassade au moment du saccage de cette dernière. Donc, 1 milliard 100 millions d’euros !

Sauf que depuis cette audition, beaucoup d’eau a semble-t-il coulé sous les ponts. Car, dans toute entreprise de crime organisé, les problèmes surgissent toujours au moment du partage du butin. Surtout quand survient un partage dit de lion.

On apprend donc, que Mr Christophe Ketchankeu, domicilié au 19 Rue de Chaillot, 75116 à Paris, et joignable au 0033 147207343, trésorier de l’ambassade depuis 36 ans, soit le même nombre d’années à son poste que Paul Biya, est le principal bénéficiaire de ce “ casse “ imaginaire qui ‘il veut mettre sur le dos de la BAS, et par ricochet sur celui du Pr Kamto. Ce type cité plus haut se croit intouchable, en raison de son accointance et proximité avec la première dame Chantal Biya, dont il est le coursier et griot attitré. D’ailleurs, c’est chez lui à Paris que séjourne depuis quelques semaines Brenda Biya, fille unique de Chantal et Paul Biya.

La BAS, a certes un dos large, mais cette histoire n’a rien à voir avec elle. Ses militants sont des activistes politiques qui se battent pour un idéal démocratique, notamment pour ce qui est de l’avènement d’une alternance pacifique, et non des vulgaires casseurs et cambrioleurs à deux balles cinquante.