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Crise anglophone : Des séparatistes sèment la terreur à Buea

Des témoignages et des vidéos ont confirmé qu'un groupe armé se revendiquant d'une milice séparatiste a semé la terreur dans la ville de Buea, dans la région du Sud-Ouest du Cameroun. Leur attaque a entraîné des tirs et la mort d'au moins une personne, avec des informations non confirmées faisant état de trois morts. Cette région, tout comme le Nord-Ouest voisin, est en proie à un conflit séparatiste depuis 2017, ce qui pousse les populations à fuir les villages pour trouver refuge dans les villes plus sécurisées.

Dans la nuit du 29 janvier, des tirs ont retenti à Molyko, une localité de la ville de Buea, dans la région du Sud-Ouest du Cameroun. Selon de nombreux témoins, des hommes armés et encagoulés, se revendiquant d'une milice séparatiste du département du Fako, ont ouvert le feu à plusieurs reprises. Des vidéos circulant sur les réseaux sociaux confirment ces témoignages en montrant ces individus armés tirant des coups de feu.

Les séparatistes menacent de mort toute personne qui ne respecte pas les "villes mortes" imposées tous les lundis. Ces "villes mortes" consistent en des journées de protestation pendant lesquelles les commerces et les activités sont fortement réduits, voire totalement arrêtés. Ces actions sont une manière pour les séparatistes de défendre leur cause et de maintenir la pression sur les autorités.

Des témoins ont également signalé des véhicules en feu le long de la route Buea-Molyko. Selon certains récits, un corps gisait également sur cette route, indiquant une victime de l'attaque. Bien que des informations non confirmées parlent d'au moins trois morts, aucune communication officielle n'a été faite à ce sujet jusqu'à présent.

Le conflit séparatiste dans les régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest du Cameroun a débuté en 2017. Les séparatistes, qui réclament l'indépendance des régions anglophones du pays, sont confrontés à une répression violente de la part des forces gouvernementales. Ces affrontements ont entraîné un exode massif des populations des villages vers les villes, où la présence des forces de sécurité offre une certaine sécurité et où les attaques sont relativement rares.