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Crise Anglophone : Encore une bavure dans les rangs des Fds

Le sous-préfet de l’Arrondissement de Ndu demande des sanctions contre des soldats reconnus coupables d’acte de torture.

La mesure prise par la hiérarchie militaire de contrôler et de limiter  l’usage des téléphones portables chez les forces engagées sur le terrain de guerre vient encore de faire des dégâts. Sur une vidéo qu’ils réalisent en action, peut-on dire, celui qu’on présente aujourd’hui comme étant Jean Fai Bongong, un jeune originaire de Ndu, dans le Donga Mantung, région du Nord-Ouest, est battu à la machette sur plusieurs parties sensibles du corps et on lui verse de l’eau, pendant au moins neuf minutes. Visiblement, les quelques six éléments des forces nationales qui « exploitent » leur proie, veulent le nom d'un supposé combattant ambazonien que l’infortuné commet l’erreur de ne pas connaître. Malgré sa proclamation de bonne foi, il est maltraité jusqu'à l'évanouissement. On peut suivre, en fond sonore, l’un des soldats expliquer, malgré la situation devenue préoccupante de leur victime, que les combattants rebelles n’ont aucune pitié pour les soldats.

Aussitôt la diffusion lancée, les protestations ont commencé. Souvent choquée par la dénonciation des actes de torture perpétrés par diverses composantes des forces de défense et de sécurité engagées sur le front de guerre, notamment celui du Noso, c’est l’autorité administrative qui a pris les devants pour réclamer aux chefs d’unités placées sous son contrôle de procéder à des contrôles et de sanctionner les fautifs.

En effet, Adamu Shaïbum Ibrahim, le Sous-préfet de Ndu, a écrit au commandant de la brigade locale de gendarmerie, au commandant de peloton et à celui du détachement du Bataillon d’infanterie motorisé (Bim), ainsi qu’à leurs supérieurs hiérarchiques, pour réclamer des sanctions contre les militaires auteurs de la torture de Jean Faï Bongong. Dans un franc-parler inhabituel, l’autorité administrative condamne le toupet des militaires, qui ont euxmêmes décidé de filmer la scène de torture puis de la mettre en ligne. 

Les organisations des droits de l’homme pointent un doigt accusateur sur la généralisation de l’impunité dans le Noso, quant à la violation des traités internationaux ratifiés par le Cameroun, notamment celui relatif au recours à la torture par les forces de police et de sécurité dans la recherche des dénonciations et des aveux. Aux dernières nouvelles, les mis en cause dont l’identité est encore secrète, ont été mis aux arrêts, selon les instructions du Ministre de la Défense, Joseph Beti Assomo. Il s'agit de huit éléments mis aux arrêts, dont quatre policiers.

Source : Le Jour