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Crise anglophone: « Maintenir l’état de guerre est une stratégie contre-productive »

La logistique de guerre coûte très chère. Nous devons mettre fin, car tout est en train de tourner à notre désavantage.

L’armée est obligée de maintenir des troupes qui sont non seulement sous exploitées, mais qui sont devenues vulnérables du fait du déséquilibre des forces actives sur le terrain, ce qui laisse aux groupuscules dissimulés, la possibilité de poser les mines et de faire des incursions sporadiques et meurtrières au sein des soldats.

Pire, le maintien des troupes favorise aussi le commerce des munitions et autres armes de guerre par des malins. Les “Sealing Team” (groupes de nettoyage militaires), seront plus efficaces et utiliseront moins de logistique que tout un régiment de l’armée envoyé sur le terrain. Organisation des “Sealing Team” : Ces soldats évoluant par groupe maximum de 7 personnes lourdement équipées avec une grande capacité de mobilité (véhicules 4×4 blindées et hélicoptère) seront prêts 24 heures sur 24 et sillonneront les territoires hostiles avec une capacité de riposte de maximum de 10 minutes.

Les retombées d’une fin immédiate de la guerre dans le Noso : La déclaration de la fin de la guerre dans le Noso par le Président de la République sera un gros échec pour les financiers de la sécession qui devront débourser des énormes sommes d’argent pour convaincre l’opinion internationale et nationale de la non véracité des faits.

La banalisation de la résistance : Ce serait un coup dur pour les poches de résistance qui se verront ainsi minimiser et commettront des erreurs visibles pour prouver qu’ils ont encore les possibilités de frappes et les Sealing Team en profiteront pour en découdre définitivement.

Certaines personnalités politiques et la Bas qui font du Noso le pan le plus important de leurs revendications, n’auront plus d’arguments pour soutenir leurs forfaits. Les populations du Noso reprendront confiance et multiplieraient la collaboration avec la police et la gendarmerie locale pour la reprise et le contrôle total du maintien de l’ordre dans leurs régions respectives.

Notre armée a perdu beaucoup d’hommes dans cette guerre aujourd’hui gagnée aux prix d’énormes sacrifices. Ne continuons pas à risquer leur vie en les engageant dans une guerre qui est devenue un assassinat ciblé par les bandes armées qui se dissimulent dans les populations. C’est plus le rôle de l’armée qui risque multiplier les bavures.

Nous avons besoin d’honorer les héros de la guerre et de réorganiser les assises avec les belligérants pour établir des véritables canaux pour une paix durable. Si nous pouvons aujourd’hui affirmer que la guerre a été remportée par l’armée camerounaise, nous ne pouvons en revanche pas dire que le grand dialogue national était un succès.

L’échec du Grand Dialogue National

Le grand dialogue national n’a pas réussi à apporter de l’accalmie sur le terrain. Dès le départ, les sécessionnistes ont déclaré qu’ils n’y accorderont aucune importance car selon eux, les vrais responsables de la sécession n’ont pas été invités à la table des négociations ou ne se sont pas rendus par crainte d’être arrêtés. De bonne foi, le Président de la République a créé des commissions et nommé des personnalités dont l’influence sur le conflit est restée totalement invisible.

Nous devons donc à la suite de la déclaration de la fin de la guerre, confier ce volet de notre réconciliation nationale aux dignitaires et chefferies traditionnelles du Noso pour une réconciliation entre frères et ensuite avec le reste de la Nation comme ce fut le cas pour l’histoire des années 60 au Cameroun. Nous devons donc être préparés à discuter avec nos ennemis d’hier sans arrières pensées.

La puissance d’une réconciliation en deux phases. Nous ne fermerons pas cette page sans créer une réconciliation locale du Noso en deux phases.

Dans la première phase, les habitants du Noso doivent d’abord dialoguer entre eux et penser leurs blessures en frères et sœurs. Cette tâche doit être confiée aux chefferies et aux religieux locaux et non aux élites qui ont prouvé leurs incompétences à ce niveau.

Quant à la deuxième phase, les doléances des populations issues des pourparlers locaux, seront transportées par des personnalités désignées au cours de ces pourparlers vers les autorités nationales pour leurs implémentations et la question de la reconstruction des régions sera mise sur la table.

Le Cameroun n’atteindra jamais ses visées d’émergence tant que cette guerre subsistera. Elle est terminée et nous devons le déclarer. Toutes les parties comme dans chaque guerre, doivent consentir aux sacrifices et fermer cette page. La décentralisation est une aubaine que doit saisir en premier chef, ceux qui se disent marginalisés dans l’union.

Ce n’est qu’après cette décentralisation qu’on pourrait retourner vers le fédéralisme, si rien n’est concluant vers une sécession. Nous avons tout le courage aujourd’hui qu’il faut pour dire que cette guerre est terminée et bien effectivement, elle l’est.

Mbeumback Cadillac

L’œil du cyber policier qui perse les ombres