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Crise anglophone : « On gagne une guerre au sein des populations avec les populations », Aristide Mono

Docteur en science politique, Aristide Mono, démontre la nécessité d’une adhésion réelle de la population pour venir à bout de l’ennemi dans une guerre comme celle des régions anglophones.

 Elle permet :

   De sevrer l’ennemi d’une base communautaire

   D’assécher le ravitaillement de l’ennemi en ressources humaines

   De faire de lui l’ennemi des populations: le sevrer de tout Home-Land

   De limiter les liaisons ou connivences locales

   D’obtenir le renseignement

   -D’obtenir l’engagement de certaines populations dans des opérations.

Il faut donc préalablement gagner le cœur des populations.

C’est ce qui nous avait permis de venir à bout l’ennemi Boko H après des mois d’échec des solutions des stratégistes et stratégistes (École caduque). On n’avait finalement compris qu’on ne pouvait pas gagner cette guerre sans les populations de l’Extrême Nord.C’est pourquoi les leaders communautaires avaient été mis à contribution.Boko H a été vite délégitimé, disons la cause de son combat. Contrairement au NOSO, toutes les communautés locales avaient dit non à l’ennemi.C’était la clef de la victoire.

Beaucoup se disent que c’est la puissance de feu qui avaient fait basculer la lutte contre Boko Haram.Or, sans toutefois sous-estimer l’apport du militaire, il est évident que c’est l’enrolement des communautés dans cette guerre après que leurs coeurs aient été gagnés par les forces amies.Les guerres hybrides domestiques sont trop complexes.

Au Noso, nos gens ont voulu copier-coller la même stratégie d’adhésion des populations.Seulement, ils ont gravement sous-estimé le niveau d’attachement des populations locales à la cause défendue par l’ennemi(officielle). Une cause assez partagée par la communauté anglophone, à savoir sa marginalisation et la revanche qui s’impose (problème anglophone). Il faut désamorcer cette cause partagée pour gagner les cœurs.