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Dixiades 2018: Les batailles d’intérêt plombent les préparatifs

La réunion qu'a présidée Grégoire Owona samedi 17 novembre 2018, à Bafoussam a été riche en révélations.

A moins d’un mois du début de la 6ème édition des Dixiades qui auront lieu à Bafoussam, les préparatifs sont loin d’avoir atteint leur vitesse de croisière. Le ministre Grégoire Owona, vice-président du comité national olympique et sportif du Cameroun (Cnosc) par ailleurs coordonnateur général de cet événement a pu s’en rendre compte lui-même. C’était au cours une réunion qu’il a présidée samedi 18 novembre dernier dans les services du gouverneur de la région de l’Ouest. A l’origine, des conflits entre ceux qui espéraient visiblement tirer profit de ces Dixiades. Alors que certains participants à cette réunion faisaient la fine bouche, il aura fallu que le secrétaire général de la région de l’Ouest prenne la parole pour que les langues commencent véritablement à se délier. François Etapa a clairement fustigé l’attitude de certains membres du Cnosc qui à travers leurs agissements, ont anéanti des initiatives qu’avait engagées par le gouverneur de l’Ouest dans l’optique d’intéresser des élites de sa région à cet événement. « Le gouverneur a pris la peine de prendre tout un arrêté en mettant tous ces gens dont vous citez les noms, président et membres d’honneur. Lors de votre 1ère rencontre ici où vous avez envoyez des collaborateurs qui ont dit clair et net que ce dossier ne relève pas de la compétence du comité local d’organisation ; donc du gouverneur », a révélé François Etapa. Chapeautée par Célestine Ketcha Courtès, cette commission devait rencontrer des personnalités et opérateurs économiques listés afin de grappiller des ressources matérielles et financières pour appuyer l’organisation de l’événement. Opposé à cette démarche, le comité olympique aurait lui aussi, mais discrètement, tenté de la mettre en œuvre. Mais sauf qu’à chaque niveau, des blocages se seraient posés. Les personnalités rencontrées auraient exigé une note du gouverneur de l’Ouest, pour se prononcer. « j’ai évité de mettre ma signature quelque part pour éviter que la commission nationale dise que j’ai demandé des fonds pour le matériel quelque part au nom du comité olympique quand je n’ai pas mandat. C’est ce que j’évitais. C’est pour cela que jusqu’à maintenant, je n’ai pas encore porté ma signature sur un document », a confié Awa Fonka Augustine qui dit n’avoir reçu qu’au matin du 17 novembre, du comité régional olympique et sportif (Cros) pour la région de l’Ouest, une liste de personnalités qu’il importait de contacter dans l’urgence pour apporter leur appui pour l’organisation des Dixiades (Bafoussam 2018).

L’autre pan de l’organisation où le nerf de la guerre semble au centre de la discorde, c’est la confection des pagnes de cet événement. Le Cnosc exige de la communauté urbaine de Bafoussam (Cub) le remboursement d’une somme de 20 millions Fcfa, représentant le préfinancement d’une partie du budget de ces pagnes. « La procédure a été très simple, nous voudrions commander les pagnes à temps. Et à la base, la communauté urbaine dans les 50 millions à reverser au Cnosc dans le cadre de l’organisation des Dixiades, devait payer à Sicam le montant convenu dans la facture pour la confection des pagnes. Mais ne l’ayant pas fait à temps, nous avons pris sur nous au niveau du Cnosc de faire une avance de 20 millions Fcfa à la Sicam pour la production des pagnes. La Cicam a livré ces pagnes-là pas au Cnosc, mais à son agence de Yaoundé. Nous ne sommes pas encore entrés en possession parce que la Cicam attend que reversions la totalité des fonds pour pouvoir retirer les pagnes au niveau de son agence de Yaoundé. C’est pour cela que nous avons fait une correspondance à la Cub en lui donnant les factures pour qu’elle puisse s’acquitter de cela. Ce qui nous est parvenu et qui a été dit par le président du Cros-Ouest, qui nous a rassurés et nous a dits que la Cub va payer la totalité des fonds à la Cicam sur la base de la facture que nous avons donnée. Et ce sera à la Cicam de nous restituer les 20 millions Fcfa que nous avons donnés comme avance. Dès que nous avons reçu cette information-là, nous attendions que cela soit fait, mais malheureusement la veille de mon départ de Yaoundé pour ici, nous avons été informés par ce même président du Cros que cette procédure a été annulée par le délégué du gouvernement auprès de la Cub. Je me suis dit qu’il serait souhaitable que cela soit évoqué. C’est pour cela qu’hier (vendredi 16 novembre, ndlr), quand j’assistais à la réunion et que le secrétaire général de la Cub a donné la procédure par laquelle ce paiement pouvait se faire, je m’en suis réjoui. Je me suis dit, c’est sans problème certainement que la procédure de paiement est en bonne voie. Bon lorsqu’on lui donne la parole aujourd’hui, il dit que c’est au Cnosc de revenir et de dire certaines choses, je suis embarrassé à la limite. Parce que le protocole d’accord était très clair par rapport à ce que le Cub devait mettre à la disposition du Cnosc », a déroulé un membre du Cnosc. Or la Cub soutient qu’en l’état des choses, elle n’est plus en mesure de débourser le moindre kopeck pour la confection des pagnes. « Je suis vraiment désolé que des informations erronées aient été acheminées au niveau du comité olympique. Je parle sous le contrôle du délégué du gouvernement, ces affirmations suivies des infirmations ne relèvent pas de notre structure. Cependant, je vais apporter une lumière. L’article 11 de la convention qui lie la ville de Bafoussam, au comité national olympique disait entre autre que la communauté urbaine de Bafoussam devait utiliser son engagement de 50 millions Fcfa pour financer entre autres, la confection des pagnes, la réhabilitation des infrastructures, le paiement des missions des membres du comité olympique. D’expérience, vous-même vous savez à quel montant se chiffre le montant de chacune de ces rubriques. S’agissant des pagnes tout simplement, vous vous rendez compte que la Cub ne pouvait pas financer et les pagnes, réhabiliter les infrastructures et payer les missions. Le souci n’était pas à ce niveau. Au moment où nous recevons la facture nous demandant de rembourser, les dispositions avaient déjà été prises pour la réhabilitation des infrastructures. Et comme je l’ai dit tantôt, nous n’attendions que le feu vert du Minmap pour engager les travaux en régie. Il donc constant que la Cub ne peut pas ne peut pas, aujourd’hui nous le disons officiellement, financer les pagnes. Cependant l’engagement de la Cub, reste constant pour sa contribution pour les infrastructures sportives », a signifié le secrétaire général de la Cub.

Vu l’ambiance qui devenait de plus en plus électrique et riche en révélations, Grégoire Owona a exigé que les débats sur ces sujets à polémiques soient suspendus pour être abordés dans un cadre restreint pour son arbitrage. Pour lui, quelles que soient les problèmes rencontrés, il est plus qu’urgent de faire table rase de tout et de se concentrer à l’essentiel qui approche à grandes enjambées.