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Human Rights Watch appelle à l'abrogation de l'arrêté du préfet du Mfoundi qui menace les droits des Camerounais

Human Rights Watch demande l'abrogation de l'arrêté du préfet du Mfoundi.

L’organisation non gouvernementale internationale Human Rights Watch (HRW), qui se donne pour mission de défendre les droits de l'homme, demande aux l'autorités camerounaises d'abroger l'arrêté émis le 16 juillet dernier par le préfet du Mfoundi, Emmanuel Mariel Djikdent, qui interdit le séjour dans le département à toute personne accusée de troubler l'ordre public ou de proférer des critiques graves à l'égard des institutions et de leurs représentants, dont le président Paul Biya.

Selon HRW, cet arrêté constitue une atteinte à la liberté d'expression, un droit fondamental garanti par le droit international des droits de l'homme. Lewis Mudge, directeur pour l'Afrique centrale de HRW, a indiqué que le droit à la liberté d'expression ne peut être restreint que pour certains motifs limités tels que la sécurité nationale ou la protection des droits d'autrui. Même dans ces cas, les restrictions doivent être nécessaires, proportionnées et non discriminatoires.

« L'arrêté du 16 juillet inclut des dispositions qui ne répondent pas à ces principes et pourraient être approfondies pour violer les droits et s'en prendre aux voix dissidentes », a-t-il déclaré. « À l'approche des élections, les autorités du pays devraient pleinement respecter le droit à la liberté d'expression de tous les Camerounais et abroger ce décret », a-t-il ajouté.

L'arrêté du préfet du Mfoundi a déjà été condamné par plusieurs acteurs politiques, dont Cabral Libii du PCRN, Maurice Kamto, du MRC, et le Conseil de l'Ordre des avocats du Cameroun, qui le considère comme une violation manifeste de la Constitution du Cameroun et des libertés fondamentales des citoyens.

En réponse aux critiques, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, René Emmanuel Sadi, a dans un communiqué affirmé que les Camerounais peuvent exprimer librement leurs opinions.

HRW appelle ainsi les autorités camerounaises à abroger cet arrêté et à respecter pleinement les droits à la liberté d'expression et à la participation politique de tous les citoyens.