La sonnette d’alarme avait été tirée par le département d'Etat américaine en début du mois d’avril, sur l’enlisement de la crise dans les régions anglophones du Cameroun.
Depuis l’arrestation de Sisiku Ayuk Tabe, le président de l'autoproclamée république d'Ambazonie et les membres de son gouvernement en début d’année dernière au Nigéria, les violences sont montées d’un cran.
En réaction au fort déploiement de troupes sur allégeance de Yaoundé, la cause indépendantiste a pris de l'ampleur et la crise s'est peu à peu muée en conflit armé marqué par des attaques contre les symboles de l'État.
Les séparatistes sont accusés d'avoir tué plus d'une trentaine de soldats ces derniers mois. Le commandant de la brigade de recherche de Bali, dans le département de Mezam, région du Nord-Ouest a été égorgé le samedi 28 avril. Une source très confidentielle a rapporté que l’officier supérieur aurait été capturé par une milice pro sécessionnistes avant d’être décapité par le suite
Le département d’État américain préoccupé par l’escalade des violences invite les belligérants au dialogue.
« Le recours à la force du gouvernement camerounais pour restreindre la liberté d'expression et l'Assemblée pacifique par les manifestants, sont inacceptables », indiquait Heather Nauert porte-parole du secrétariat d'Etat américain
La Maison blanche avait invité d’ailleurs « toutes les parties à exercer une certaine contrainte à la violence et à engager un dialogue pour une résolution pacifique et durable » des divergences.
Les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun sont secouées depuis plus d'un an par une profonde crise sociopolitique, qui s'est au fil de temps muée en un conflit armé de basse intensité. Outre les séparatistes qui réclament la proclamation d'un nouvel État l'"Ambazonie", des anglophones exigent le retour au fédéralisme