La décision de la Haute autorité de la communication du Gabon intervient à la suite de l’annonce par le média camerounais de la mort du Président Ali Bongo Ondimba.
Dimanche 28 octobre dernier, la nouvelle de la mort du président de la république gabonaise a fait le tour du monde. A l’origine de cette information, la chaine de télévision camerounaise basée à Yaoundé Vision4. Le média en question par la voix de la présentatrice de son édition du journal de 20 heures annonçait le décès du président gabonais. « C’est une nouvelle triste qui vient de tomber à l’instant dans notre rédaction. On nous annonce la mort du président Ali Bongo Ondimba. Nous venons de recevoir la nouvelle à l’instant », rendait dans un ton triste, Nadine Patricia Mengue qui promettait donner amples détails plus tard. A la suite du formel démenti apporté par les autorités gabonaises à la suite de la diffusion de cette information, la Haute autorité de la communication s’est réunie mardi 30 octobre 2018. Parmi les dossiers à traiter, le cas de la chaine camerounaise Vision 4. Après examen, il a été établi que la télévision privée s’est coupable de graves manquements professionnels. Et par conséquent, la décision de sa suspension sur le territoire gabonais pendant une période de six mois à partir du 30 octobre 2018, a été prise. Le ministre de la communication et les responsables des principaux bouquets installés au Gabon ont été priés de la mise à exécution de cette décision.
Après ce laxisme notoire, Vision 4 avait fait son mea culpa, indiquant n’avoir pas eu assez de temps pour s’assurer de la véracité de l’information reçue d’une source crédible.
Pour la première fois, Vision 4 va peut-être se plier à une condamnation à son encontre. Toutes les sanctions prises à l’échelle nationale par le conseil national de la communication (CNC), ont toujours été foulées au pied. Mieux, Vision 4 que l’on soupçonne de bénéficier du soutien du Ministre de la justice garde des sceaux, Laurent Esso, a plutôt obtenu auprès des tribunaux, la condamnation Peter Essoka, président du Cnc.