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Les contradictions du Gouvernement sur la double nationalité

Face à toutes les questions et contradictions autour de la nationalité, Wilfried EKANG, à l’occasion du séjour Camerounais de kylian Mbappé décrit ce qu’il considère comme la « politique du deux poids milles mesures »

Tribune

Radio Mbappé Matin
RICHARD BONA, LE GHANÉEN

D’un côté, vous avez Kylian Mbappé, meilleur joueur français du globe, et que les hommes de Yaoundé n’arrêtent pas de désigner depuis deux jours comme « franco-camerounais ». Pourtant, le joueur du PSG possède un seul passeport : le passeport français.

Il n’est pas né au Cameroun et il n’y a pas grandi. Il ne parle aucune langue locale (au-delà d’un ou deux mots éventuels), et même son accent français est celui de l’Hexagone. Mais les pouvoirs publics ont insisté depuis son arrivée sur ses origines crevettoniennes, et sur le fait qu’il est sur « la terre de ses ancêtres ».

Certains allant même jusqu’à lui trouver une parenté directe avec l’illustre Mbappé Léppé.

Soit !

De l’autre côté, vous avez Richard Bona, le meilleur bassiste du globe, et à qui les hommes de Yaoundé (et leurs soutiens odontolisés qui nous entourent) n’ont de cesse de rappeler qu’il « est Ghanéen », et qu’il « ne devrait pas se mêler des choses du Cameroun, vu que ce n’est pas son pays ».

Pourtant, Richard Bona est né et a grandi au Cameroun ; ses deux parents sont Camerounais ; son acte de naissance, sa CNI et son passeport originels furent tous camerounais (passeport ayant par la suite été honteusement trafiqué par le Gang de Yaoundé il y a quelques années) ; son cordon ombilical est enterré au Cameroun. En outre, 99,99% de ses chansons se font dans les langues de chez nous, et enfin, même son accent quand il parle français est celui du Cameroun.

Est-ce que vous comprenez quelque chose à ce deux poids mille mesures ?

Si vous n’avez rien compris, c’est que vous avez tout compris ! Car tout ce qu’il y a à comprendre, c’est que notre pays est dirigé par des entités sinistres dépourvues de tout esprit de logique, et qui pratiquent une doctrine de l’absurde appelée le Wamakoulisme*.

HIBERNATION COGNITIVE

Dans son livre « Les animaux malades de la peste » paru en 1678, le fabuliste (c’est-à-dire l’auteur de fables) Jean de la Fontaine écrit : « Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir ». Quand on transpose cette illustration au pays des Crevettes, ça donne : « Selon que vous serez favorable ou opposant à Paul Biya, le Gang de Yaoundé vous rendra camerounais ou étranger ».

En un mot, Richard Bona paye tout simplement le fait qu’il a réclamé des autoroutes pour ce pays soi-disant « émergent », mais où des jeunes continuent de mourir comme des ânes en 2023, alors qu’aux USA son pays de résidence, le réseau routier fait 6,5 millions de km (ce qui correspond à 150 fois le tour de la Terre !).

Et parce qu’il refuse de laisser Nganou Djoumessi et sa bande de brigands s’enfuir avec les 450 milliards de vos impôts censés construire l’autoroute Yaoundé-Douala, on lui dénie jusqu’à sa nature de Camerounais.

Alors qu’il transpire le Cameroun de tous ses pores, et que cela est visible à l’œil nu, même pour le dernier des cancres.
Et Dieu sait que les cancres sont nombreux !

D’ailleurs, dans l’optique de lui retirer son prestige, on le renvoie tout bonnement à sa nouvelle nationalité : le Ghana ! Comme si le Cameroun avait une quelconque leçon à donner au Ghana en matière de développement, alors que le pays de Kwame Nkrumah (au pouvoir de 1957 à 1966) figure dans le top 20 africain des plus gros PIB (Produit Intérieur Brut) par habitant en 2023, et que le réseau routier et d’échangeurs de ce pays fait pâlir d’envie les cordes de terre qui existent chez Paul Biya.

C’est à se demander si l’on a pas réalisé une intervention chirurgicale dans le cortex cérébral de certains individus pour leur retirer quelques neurones. Car comment expliquer que ceux qui revendiquent la camerounnité de Mbappé soient les mêmes qui ordonnent à Bona d’oublier le Cameroun ? Un bon patriote, c’est donc celui qui vous dit que vous êtes très développés alors que l’aéroport de Nsimalen est plus petit que la gare routière de Bercy à Paris ?

Autrement dit, lorsque le même Kylian Mbappé (qui n’est pas spécialement connu pour avoir sa langue dans sa poche) décidera de se prononcer sur l’assassinat impuni du jeune Epanga à Bafoussam par Marie-Claude Mezou il y a trois ans (comme il s’est indigné du meurtre de Nahel il y a une semaine), ce troupeau de tribalo-xénophobes va lui servir le même calice qu’ils ont servi à Bona et lui demander : « Tu as déjà fait quoi pour le Cameroun on a vu ? ». Mais tant qu’il fait des photos « patriotiques et républicaines » avec Franck Biya (l’autiste qui s’ignore, et successeur de l’autre), il est le bienvenu sur le sol ancestral.

En terme de misérabilisme, impossible de faire mieux !

EN BREF :

En 1919, le militant de la cause noire et panafricaine Marcus Garvey fonde la « Black Star Line », une compagnie de voyage et de commerce maritime visant à concurrencer la « White Star Line », société britannique créée en 1845 à Liverpool, et qui a notamment fabriqué le célèbre navire Titanic en avril 1912.

Durant sa présidence du Ghana, Kwame Nkrumah fut si émerveillé par le dynamisme et l’intelligence de ce jeune visionnaire jamaïcain, qu’il décida de nommer l’équipe nationale de son pays les « Black Stars », c’est-à-dire les « Étoiles Noires », en mémoire de la compagnie de Garvey.

De ce fait, si Richard Bona est Ghanéen, alors tant mieux, puisqu’il incarne l’étoile qui brille de l’Orient à l’Occident, et du Septentrion au Midi, sans tenir compte des stupides considérations ethno-identitaires et minimalistes des petits esprits sans jugeote. L’identité se vit, se pratique, se ressent, et surtout ne se décrète pas !

Encore moins par de lugubres trafiquants de papiers en costards, qui possèdent eux-mêmes des identités multiples.

L’heure viendra donc où les enfants du Cameroun seront tous reconnus comme Camerounais, sans que cela soit conditionné par l’égocentrisme d’une caste de faussaires en cravate.

En attendant, vous avez toujours le choix entre réclamer la double nationalité comme des citoyens éveillés et conscients de leurs droits, ou bien continuer de « ne pas faire la politique », en estimant que ce qui est arrivé aux autres ne vous arrivera pas.

De toute façon, l’injustice administrative, c’est comme l’axe Yaoundé-Douala (qui ne tue que les opposants et épargne les patriotes… Ou bien ?)

EKANGA EKANGA CLAUDE WILFRIED

( À l’heure du bilan, ils nous sortent la haine.

Ah, quels salauds !)”