×

Veuillez désactiver le bloqueur de publicité SVP!

Vous n'aimez pas la publicité dans les pages, nous le comprenons bien! Par contre, un site d'information sans pubicité ne pourra pas survivre sans revenu publicitaire.

Lycée classique de Sangmelima : Des élèves renvoyés à cause d’un « prophète » ivoirien

Accusés de prêcher un message susceptible « d’envouter » leurs camarades à l’établissement, trois élèves qui se réclament disciples du « prophète » ivoirien Kacou Philipe ont été rayés des effectifs du lycée classique et moderne de Sangmelima.

Eglise de réveil, quand tu nous tiens ! Patrick Albéric ABOTO, 1ère C, Hervé ONANA MBIDA, 2nd A4 ALL ; et Christian OKONABENG (3e Esp) ne sont plus des élèves du lycée classique et moderne de Sangmelima. Leur renvoi définitif a été signé depuis le 19 octobre dernier par le proviseur de cet établissement, à la suite d’un conseil de discipline spécial, auquel ont été conviés le Sous-préfet et son état-major.

Joint par nos confrères de Radio Balafon le 29 octobre par l’intermédiaire de l’un de leurs frères d’église, à la suite d’un communiqué sur l’affaire, Patrick Albéric ABOTO raconte: « J’ai été renvoyé du lycée à cause du message. J’étais à l’école et je faisais cours. On est venu me voir à l’école, ils m’ont trouvé en classe, m’ont posé des questions. Ils m’ont demandé si je connais le prophète Kacou, j’ai répondu que je suis un disciple du prophète Kacou Philippe. ». Par la suite, « ils ont commencé à dire qu’on appartient à une secte », poursuit-il.

Seulement il va être signifié à ces élèves le caractère dangereux de leurs activités de croyances à l’établissement. «  Ils ont dit, qu’à cause du message que nous prêchons nous allons envoûter les autres enfants. Quelques minutes après ils sont revenus nous chercher en salle de classe », s’est livré Patrick. Traduits au conseil de discipline, Patrick et un camarade vont dévoiler le nom d’un troisième disciple du « prophète ». Une suite des évènements qui amène l’administration de l’établissement à faire appel aux autorités administratives. «Nous sommes allés au «provisorat. Là-bas, j’ai parlé d’un troisième frère et on l’a interpelé également. Puis ils ont fait appel au commissaire, et au sous-préfet. Le sous-préfet a beaucoup parlé, lorsque je voulais me défendre on me coupait la parole. Il a commencé à dire : « ce gourou de Kacou Philippe je vais mettre la main sur lui. J’étais tranquille et quand il posait une question je répondais », raconte Patrick.

Mais les autorités n’étaient les seules à qui l’on a fait appel pour prendre part à ce conseil de discipline, apprend-on. D’apres Patrcik Albéric, « il y avait aussi un féticheur, qui nous posait des questions. On répondait mais lorsque nous essayons de faire de même ça devenait problématique. Le sous-préfet ne supportait pas qu’on appelle Kacou Philippe en sa présence ». Les parents de ces élèves étaient déjà aussi là. «  Le proviseur a posé la question à Hervé de savoir : « entre ton père et Kacou Philippe qui préfères-tu? Et le frère a dit qu’il préfère le prophète Kacou Philippe. Ils m’ont posé la même question et j’ai donné la même réponse, ils ont posé la question à Christian et il a dit la même chose. Ils ont déduis qu’on n’était plus raisonnable», explique Patrick Albéric ABOTO. Après avoir humilié leurs parents, ces élèves d’un autre genre vont être renvoyés de l’établissement.

« Ils ont fait une enquête auprès de tous ceux qui étaient présents et puis ont signé notre renvoie. Nos parents étaient très furieux au moment de rentrer…Ils nous ont pris en photo et nous ont dit qu’ils allaient piétiner le prophète. Le sous-préfet a demandé qu’on nous amène au commissariat. Une fois là-bas, ils nous ont interrogés à nouveau. Ils ont demandé à voir notre lieu de culte. Je suis allé leur montré l’assemblée puis ils m’ont relâché », raconte Patrick Albéric.

Kacou Philippe est en effet un  « prophète » de nationalité ivoirienne qui se définit comme étant l’intercesseur entre Dieu et les hommes. Ses disciples l’appellent « le prophète de notre temps ». Ces derniers ont pour mission de partager le message de Kacou Philippe, qui est de croire en lui, « envoyé de Dieu », afin de trouver le Salut. « Dans le communiqué sur le renvoi de ces trois élèves, il est souligné que c’est à cause de leur foi », précise Radio Balafon.