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Mondial féminin : la Fifa refuse de brader la compétition et menace de ne pas la diffuser

Le président de la Fifa, Gianni Infantino, a mis en garde les diffuseurs européens après des offres "décevantes" d'achats des droits de diffusion du Mondial féminin de football, prévu du 20 juillet au 20 août. Le patron du football mondial affirme qu'il préfère que la compétition ne soit diffusée plutôt qu'elle soit bradée.

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"Une claque à la figure" des joueuses et de "toutes les femmes" : le président n'a pas mâché ses mots lundi 1er mai pour parler des offres européennes concernant la diffusion de la Coupe du monde de football féminin, prévue du 20 juillet au 20 août en Australie et en Nouvelle-Zélande.

"Pour être très clair, nous avons l'obligation morale et légale de ne pas vendre la Coupe du monde féminine de la Fifa à des prix inférieurs à ceux du marché", a déclaré Gianni Infantino à l'occasion d'une table ronde de l'Organisation mondiale du commerce à Genève. "Par conséquent, si les offres continuent à ne pas être équitables, nous serons contraints de ne pas diffuser la Coupe du monde féminine de la Fifa dans le 'Big Five'."

Le "Big Five" fait référence aux cinq grands championnats européens : la Premiere league, la Bundesliga, la Liga, la Serie A et la Ligue 1.

Selon le patron de la Fifa, les diffuseurs n'auraient offert qu'entre 910 000 et 9 millions d'euros.de dollars pour les droits, contre 90 et 181 millions d'euros pour les hommes.

"La Fifa a porté le montant de la dotation à 152 millions de dollars (environ 139 millions d’euros), soit le triple de la somme versée en 2019 et dix fois plus qu’en 2015 (avant que je ne devienne président)", a rappelé Gianni Infantino.

Des horaires difficiles à vendre

En Europe, ce manque d'intérêt tient avant tout à la zone géographique de la compétition, organisée pour la première fois en Océanie, et donc au décalage horaire qui refroidit les chaînes.

Aussi, la compétition est plus tardive que d'habitude et tombe dans une période creuse en termes de revenus publicitaires.

Par exemple, les matches du premier tour seront disputés par les Bleues (23 juillet contre la Jamaïque, 29 juillet face au Brésil, 2 août contre le Panama) à midi, heure française. Les demi-finales, la finale et le match pour la troisième place auront lieu à 10 h et midi.

Pour Infantino, ce n'est pas une excuse : "Peut-être que ça ne sera pas une heure de grande écoute en Europe, mais les matches seront tout de même joués à 9 h ou 10 h du matin. Des heures tout à fait raisonnable", a-t-il déclaré.

L'enjeu est d'autant plus important pour la Fifa que les revenus générés par les droits médias du Mondial sont réinvestis dans le développement du football féminin. "On a besoin de vous", avait lancé le nouveau sélectionneur des Bleues Hervé Renard à plusieurs reprises aux médias, lors de son premier rassemblement au mois d'avril, rappelant au passage que le développement du football féminin est un combat sur tous les fronts.

Championnat français également sans diffuseur

En France, la situation est également chaotique concernant la diffusion du championnat de D1 Arkema ainsi que des matches de la sélection. Ces derniers sont toujours sans diffuseurs à partir de la saison prochaine. Une décision sera rendue après le 4 mai, date de la fin des candidatures, selon la Fédération française.

C'est également autour de cette date que le sort du Mondial-2023 pourrait être tranché, selon Jean-Michel Aulas, membre du comité exécutif de la FFF, interrogé mi-avril sur le sujet. Selon plusieurs sources, le diffuseur actuel de la D1, Canal+, pourrait se positionner et investir pour la diffusion de la Coupe du monde et du championnat.

Lors du dernier Mondial, en 2019 en France, les droits ont été acquis pour un montant inconnu par TF1, qui a ensuite vendu les droits pour une diffusion payante à Canal+.

 

AFP