Nathalie Koah a vu le recteur suspendre une conférence qu’elle devait animer face aux étudiants de la filière «Marketing Communication Vente » de l’Université catholique d’Afrique centrale (UCAC). Aucune raison formelle n’a filtré suite à cette décision du patron de cette institution universitaire.
Mais, il se dit que l’ex copine de Samuel Eto’o paye le prix de son passé controversé. Avec ses photos érotiques qui se sont retrouvées en consultation libre sur internet, elle ne pouvait être considérée comme un model pour les étudiants de l’Université catholique.
Voila donc une attitude que condamne Wilfried Ekanga. Dans une réflexion publiée sur sa page Facebook ce 20 mars, l’analyste politique installé en Allemagne, fustige cette justice triangulaire. Du deux poids, deux mesures.
Selon lui, Nathalie Koah est simplement victime de la misogynie. « Le véritable crime de cette femme n'est donc pas d'avoir été corrompue, mais tout simplement d'être née femme. Car tous sont coupables mais seule une personne est sanctionnée. Voilà le délire crevettonien : le paradigme de la phallocratie (dictature du phallus). La misogynie dans toute sa superficie et son cynisme », écrit l’activiste opposé au régime de Paul Biya.
Même son de cloche pour le père Ludovic Lado, prêtre Jésuite. L’anthropologue se demande bien quelle devait être la décision si c'est Samuel Eto’o qui donnait cette conférence dans cette institution, « Une Nathalie pas assez catholique ? Invitée comme entrepreneure par des étudiants, l’université « très très » catholique l’enferme dans son passé sulfureux ! Et si c’était Samuel Etoo, je suis sûr qu’il n’y aurait pas eu de problèmes! Jésus n’aurait pas fait ça ! Nous sommes tous des pécheurs. Ou bien ! », a écrit le prélat, ancien vice-doyen de la faculté des sciences sociales et de gestion de la même université.
