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Nationale : « Même s’il fallait lui donner le brassard, il fallait que les choses se passent normalement », Rigobert Song parle de la fin de sa carrière gâchée par Samuel Eto’o

L’ancien capitaine emblématique des Lions Indomptables parle de certains évènements inédites qui ont marqué la fin de sa carrière, notamment sa mise sur le banc de touche et surtout la perte de son brassard de capitaine au profit de Samuel Eto’o Fils.

Depuis 1994, Rigobert Song n’avait pas manqué une seule rencontre avec la sélection nationale. Il détient jusqu’aujourd’hui le record des sélections avec le Cameroun, 137 sélections. « Magnan », comme on l’appelait affectueusement, a porté pendant une dizaine d’années le brassard de capitaine.

Sauf que la déchéance du capitaine courage va s’en suivre. Tout commence à la Can 2008 au Ghana. Le Cameroun est accroché en finale contre l’Egypte (1-0), grâce à un but du jeune Mohammed Zidan, sur une grossière erreur défensive de Rigobert Song. Le verdict des supporters des Lions est alors sans appel. « Rigo est vieux….il doit aller en retraite ».

Les malheurs de Rigobert Song vont s’accumuler. En juillet 2009, Paul Le Guen signe un contrat  comme sélectionneur de l'Équipe nationale du Cameroun. Il a pour mission de qualifier cette équipe pour le Mondial 2010 en Afrique du Sud, ce qu’il fit. Le Cameroun termine ainsi en tête de son groupe et se qualifie pour le Mondial 2010. Le nouvel entraîneur des Lions va donc décider d’arracher le brassard de Song, et le confier à Samuel Eto’o.

Au cours d’une émission mercredi soir à Douala, l’ancien joueur du RC Lens est revenu sur cet épisode qui a marqué tristement la fin de sa carrière. R Song reconnait que la manière dont son brassard lui avait été retiré par Paul Le Guen avait laissé un climat délétère au sein de la tanière. Ce qui semble avoir largement contribué à la débâcle de la Coupe du Monde Afrique du Sud 2010 et la CAN de la même année en Angola.

« Paul Le Guen, c’est un entraîneur mais pas un manager. Ce n’est pas une insulte Le manager, c’est celui qui a la capacité de rassembler  et de mettre chacun à son niveau pour que vous puissiez vous comprendre. Je pense qu’il avait manqué ce truc », fulmine d’entrée de jeu le joueur ayant participé à 4 coupes du monde (1994, 1998, 2002 et 2010).

Par la suite, Song va disculper Samuel Eto’o, souvent été accusé d’être au cœur de la manœuvre. «  Ça n’a rien à voir avec Eto’o, c’est lui-même parce qu’à moi-même, il n’avait pas dit que je ne suis plus capitaine. Quand il a dit : tu ne joues pas, j’ai dit OK, si pour une fois, je suis sur le banc de touche, je n’ai pas de problème puisque de toutes les façons, j’avais dit qu’après 2010, j’arrête ma carrière… Mais il n’a pas trouvé la manière de bien manager les choses. »

Il n’est pas contre le fait que le brassard avait été remis à Samuel Eto’o, mais plutôt de la manière «Même s’il fallait lui donner le brassard, il fallait que les choses se passent normalement…C’était un peu difficile de pouvoir vivre certaines choses alors que je voulais bien terminer ma carrière… Quand on dit que j’ai créé des clans, je n’en avais pas besoin. C’est la façon dont tu te comportes avec les gens qui les amène vers toi. Si quelqu’un sait que tu es en difficulté et qu’il vient toujours vers toi, est-ce que c’est toi qui lui dit de venir, ils font leur choix. La transition n’était pas bonne, ça, il faut le dire… », a-t-il ajouté.

Sur cette attitude jugée inélégante du technicien français, Rigobert Song dit avoir imaginé plusieurs hypothèses qui pourraient justifier cet acte. « J’ai analysé cela autrement. Je me suis dit que comme j’ai joué contre lui, vous savez quand j’étais à Metz, lui, il jouait au Paris Saint Germain et je me rappelle que je lui avais donné un coup de tête lors d’un match sur un corner.  C’est certainement pourquoi, à son arrivée, il a dit : je vais mettre ce monsieur en difficulté, moi, j’ai arrêté de jouer, lui, il est encore sur les terrains, il faut que j’arrête pour lui là maintenant… Je l’avais allumé correctement. Et quand il devient mon sélectionneur, je vais lui dire quoi ? (rire…) ».