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Nul n’est au-dessus de la loi : L’histoire du Président Ahmadou Ahidjo, le célèbre Yogo Tonga et l’origine du nom « kondengui »

Sur la matinale de radio Equinoxe ce 22 juillet 2021, le Dr Luison Essomba est revenu sur l’origine du nom de la prison de Kondengui. L’enseignant de Droit Public à la faculté de science juridique et politique de l’Université de Douala démontrait comment nul n’est au-dessus de la loi, même pas le président de la république. La thématique inscrite à l’ordre du jour était l’altercation de mardi dernier entre les policiers et l’hon Nourane Foster à Bafoussam.

En revenant sur l’histoire du Président Ahmadou Ahidjo, le célèbre Yogo Tonga et l’origine du nom « kondengui », le Dr Luisson Essomba a voulu démontrer que l’incident de Bafoussam aurait pu être évité si l’hon Nourane Foster avait respecté la mesure de police administrative mise en place par le gouverneur Awa Fonka Augustine.

237actu propose à ses lecteurs l’histoire du Président Ahmadou Ahidjo, le célèbre Yogo Tonga (source : lwn-mag.com)


Un jour, le Président de la république M. Hamadou Ahidjo passait, et le routier Yogo l’interpella pour qu’il puisse présenter les papiers du véhicule, sachant bien que c’était le Véhicule du Président.

Après avoir lu tous les papiers, il les remit au Président et lui demanda de circuler. Mais au lieu de circuler, le Président appela M. Yogo Tonga, lui remis sa carte de visite et lui donna rendez-vous au palais le lendemain à 10h.

Nul n’est au-dessus de la loi, même pas le président de la république.
Après être rentré chez lui, il appela, sa femme, appela le regretté Paul Pondi et M. Mbock et leur dit:

« Le président m’a donné rendez-vous au palais demain à 10h, si je ne reviens pas, ne posez aucune question ».

Le lendemain, il prit son courage et partit pour son rendez-vous. Arrivé au palais, le président demanda qu’on lui serve du café, sans rien dire de plus. A l’heure du déjeuner, il exigea qu’on lui serve à manger. M. Yogo Tonga se régala mais était anxieux parce que ignorant toujours la raison ou la cause de sa présence en ces lieux.

À 13h à la Radio nationale, il suivit sa nomination comme régisseur de la prison centrale de Yaoundé, et se vit recevoir un chèque de 7 millions de FCFA avec ces mots qui accompagnaient le chèque:

« Tu es une personne honnête, intelligente, sérieuse et vouée à son travail et ce sont des personnes comme toi, qu’on aimerait avoir dans notre nation. Toute personne doit passer par le contrôle de ses pièces, on ne choisit pas les hommes à qui demander les pièces, mais comme tu l’as fait avec moi, cela prouve que tu feras respecter la loi à tout le monde. »

Arrivé à la prison centrale comme régisseur, il décida de trouver un nom spécial à cette prison « Kondengui »

Par contre il ne décida pas de donner ce nom en raison des évasions mais plutôt à cause du mur de la clôture dont il avait décidé d’augmenter la taille et la fit plus haute pour combattre les évasions. Chose qui cadrait avec sa personnalité. Ainsi, ne trouvant pas ses mots en français, il scandait aux ouvriers en bassa, leur demandant d’élever les murs plus hauts et ça donnait ceci: « nkonde (encore) ngui (haut) » d’où le surnom Kondengui.

Il est important de mentionner également que c’est ce grandissime et gigantisme personnage du peuple bassa par Makak, qui a conduit tout seul 600 prisonniers de l’ancienne prison à la nouvelle prison sans qu’aucun ne s’échappe: ils étaient en rangs comme les défilants … c’est à dire en carrés. Il montait et descendait dans sa jeep… avec pour consigne :

« Si Ton voisin disparaît, je t’abats »

À partir de quoi chaque prisonnier devint le gardien de son voisin en lui répétant « gars, moi je ne veux pas mourir … alors si tu veux fuir moi je te tue avant ».

Mais la toute 1ère appellation de Kondengui était Nkonde ndeg qui signifiait toujours « augmenter le niveau de la barrière qu’il trouvait bas ».