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Partenariat de Défense : deux conventions révisées entre la France et le Cameroun

L’ambassadeur de la République française au Cameroun d’une part et le ministre délégué à la présidence de la République en charge de la Défense (Mindef) d’autre part ont signé lesdites conventions hier jeudi 23 septembre 2021.

Cérémonie sobre dans la salle des Actes du Mindef pour l’actualisation de deux conventions arrivées à échéance entre les deux parties. Il s’agit notamment de la mise à jour des conventions de partenariat en matière de Défense entre les deux pays portant sur l’action du Cameroun en mer et celle qui s’intéresse au fonctionnement de l’Ecole supérieure internationale de guerre (Esig) de Yaoundé.

En ce qui concerne cette dernière convention, le Mindef a précisé qu’en 2005, le président de la République a créé le Cours supérieur interarmées de Défense qui est devenue plus tard l’Esig. La France, a-t-il indiqué, propose son partenariat dans l’enseignement. On y compte aujourd’hui trois coopérants et deux officiers supérieurs français par exemple.

Cette école, a précisé Joseph Beti Assomo, est un fleuron des Forces de Défense camerounaises. Le diplomate français va renchérir en indiquant qu’Esig forme non seulement les hauts responsables militaires du Cameroun mais aussi de ses partenaires.

Ainsi, la 17ème promotion qui vient de faire son entrée est constituée de 61 officiers issus de 21 pays dont 15 Camerounais et 1 Français. « Cette Ecole vise à faire acquérir aux officiers stagiaires les méthodes de planification interarmées de niveau opératif et à leur donner des enseignements dans un contexte de politique régionale », a confié Christophe Guilhou avant de révéler que cette institution est partenaire de l’Ecole de guerre en France.

En ce qui concerne la deuxième convention, à l’Appui de l’action de l’État en mer, les officiers de la Marine française, déployés auprès du chef d’État-Major de la Marine camerounaise, ont pour objectif comme l’a indiqué le diplomate français, « d’appuyer la conception des cadres législatifs et réglementaires de l’action de l’État en mer; de soutenir la formation et l’entraînement à travers l’élaboration d’un corpus documentaire et le renforcement des capacités des Centres de formation ; d’appuyer les autorités dans le domaine de la coopération internationale en recherchant les synergies avec les organisations internationales, régionales et sous-régionales ainsi qu’avec les États voisins dans le domaine de la sécurité maritime ».

Coopération de Défense franco-camerounaise

Joseph Beti Assomo, quant à lui, estime que la France accompagne le Cameroun dans sa stratégie nationale de sécurisation maritime, le commandement et l’organisation de la Marine camerounaise , le renforcement des capacités des Centres de formation et l’entraînement de la Marine entre autres.

Bien plus, il a indiqué que le partenaire français œuvre à travers les exercices conjoints, le passage des navires, les manœuvres dans le Golfe de Guinée, la remise à niveau des équipages, le renforcement de l’interopérabilité de la Marine camerounaise avec les Marines des pays voisins.

Par ailleurs, le Mindef a précisé que dans le domaine du droit maritime dans les écoles nationales à vocation régionale, les officiers de la Marine camerounaise suivent des programmes de Master de Sécurité maritime dans plusieurs centres spécialisés en Afrique et en France.

La coopération de Défense entre le Cameroun et la France est très ancienne, a révélé Joseph Beti Assomo. Dans le Cameroun moderne, il y a eu un Accord de Défense entre les deux pays le 21 mai 2009. Cet acte avait pour ambition de permettre aux deux pays d’engager un partenariat moderne décomplexé en matière de Défense. Ici, il y a la possibilité pour la France, à sa demande et à l’acceptation du Cameroun, d’apporter son concours dans un ou plusieurs domaines de la Défense du pays.

Le Mindef a d’ailleurs précisé qu’en dehors des deux conventions signées, la France apporte aussi son concours dans le domaine de la lutte contre le engins explosifs, la formation et la spécialisation des militaires dans les domaines aussi variées que la santé militaire, la lutte contre le terrorisme, la piraterie maritime, entre autres.

Coopération opérationnelle

Quant à Christophe Guilhou, il a d’enta- me précisé que le partenariat n’a pas pour but d’imposer des actions au partenaire mais bien de répondre au mieux à ses besoins actuels qui sont par nature évolutives. Par ailleurs, le partenariat en matière de Défense s’oriente sur deux axes: opérationnel et structurel.

En ce qui concerne la coopération opérationnelle, elle est placée sur l’entraînement commun, les exercices multinationaux, les formations tactiques et concrètes des Forces de Défense et de sécurité camerounaises. En ce qui concerne le développement des projets de coopération structurelle, il est question de développer les capacités particulières.

Ces projets sont encadrés par les Camerounais qui lient la France et le Cameroun. En répartissant les tâches incombant à l’un ou à l’autre de partenaires ainsi que le processus de mise en œuvre et le personnel et les moyens qui y sont affectés.

Après la signature des documents et l’échange des parapheurs qui a suivi l’exécution des hymnes nationaux, l’ambassadeur Christophe Guilhou en revenant sur les deux documents signés, a mis en exergue le rayonnement de la Défense du Cameroun et de la France au niveau régional et sous-régional. Alors que le Mindef précisait que le partenariat entre les deux pays est très ancien et s’adapte parfaitement aux évolutions et mutations qui vont avec le temps.

 

 

Le Messager