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Pierre Blériot Nyemeck accuse Maurice Kamto d'avoir boycotté les élections municipales et législatives de 2020 par égoïsme

Ce matin, lors de l'émission « Espace Miné » sur Info TV, le consultant Pierre Blériot Nyemeck a fait une analyse qui risque de ne pas plaire à Maurice Kamto, le leader du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC).

En novembre 2019, à quelques heures de la clôture du dépôt des candidatures pour les élections législatives et municipales de février 2020, Maurice Kamto avait surpris l’opinion publique en annonçant que son parti ne participerait pas à ces scrutins.

Ce coup de théâtre a engendré un véritable émoi au sein du parti. « Le MRC a décidé de ne pas prendre part aux élections législatives et municipales du 9 février 2020. J’appelle les électeurs à rester chez eux et à ne pas aller voter », avait déclaré Maurice Kamto lors d'une conférence au siège de son parti. Cette décision avait suscité une certaine frustration chez certains cadres du MRC, tels que Célestin Djamen et Maître Michèle Ndoki.

Quatre ans plus tard, Pierre Blériot Nyemeck n'hésite pas à qualifier cette décision de « coup d'égoïsme ». Dans son analyse, il avance deux hypothèses troublantes : selon lui, soit Maurice Kamto aurait été corrompu par le régime en place pour justifier son retrait, soit il redoutait l'émergence de nouvelles figures fortes au sein du MRC, d’autant plus qu'il n’avait pas réussi à remporter la présidentielle de 2018. Et il avait peur que les jeunes militants du parti ne décrochent des mandants électifs avant lui.

Néanmoins, le MRC avait lui-même égrené une série de griefs motivant sa décision de boycott. L'opposant avait notamment justifié cette position en dénonçant un code électoral « taillé sur mesure » pour favoriser la victoire du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), le parti au pouvoir. De plus, la poursuite de la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun était un facteur aggravant. Le parti continuait de revendiquer sa victoire à la dernière élection présidentielle camerounaise et affirmait vouloir éviter une répétition de la crise post-électorale qui avait crispé la sphère politique pendant plusieurs mois.