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Réparation : Paul Eric Kingue réclame plus de 6 milliards à l'Etat du Cameroun, et menace de faire saisir l’avion de Paul Biya

Paul Eric Kingue

Au cours de l’émission « Entretien Avec…» sur STV télévision hier jeudi 24 janvier, Paul Éric Kingue, ancien Maire de la commune de Njombe-Penja (Département du Moungo, Région du Littoral), libéré le 16 juillet 2015 après presque huit années passées en prison, s'est dit déterminer à obtenir réparation des années passées en prison, «pour rien».

L’homme politique qui dit avoir été arrêté et jeté en prison « pour rien » par le régime de Paul Biya réclame un peu plus de 6 milliards comme réparation à l’Etat du Cameroun, qu'il accuse de lui avoir causé «des dommages très graves.

Aujourd’hui, l'ancien magistrat municipal est pratiquement passé à la vitesse supérieure enfin que ses droits soient recouvrés « Mes avocats français viennent de mettre en demeure l'Etat du Cameroun pour qu’il paie  cette réparation   dans 60 jours », explique-t-il.

Paul Eric Kingue rappelle qu'il a introduit des requêtes auprès du Président de la République et du Premier Ministre, mais aucune d'elles n'a prospéré. Il déclare que « cette mise en demeure à été servie via la valise diplomatique de l’Ambassade du Cameroun à Paris et via la valise diplomatique de l’Ambassade du Cameroun aux Nations Unis »

L’ancien prisonnier annonce à cet effet des actes forts qui pourront être engagés « par exemple si monsieur Biya atterrit n’importe où avec son avion ou un avion loué, on lui notifie par voie d’huissier que cet avion de ne peut plus bouger ".

« Quand on va saisir l’avion de Paul Biya, on va mettre les grands juristes sur la table pour qu’ils viennent nous expliquer pourquoi ils disent que ces décisions ne sont pas contraignantes », lance -t-il

Pour mémoire, le 8 février 2008, Paul-Eric Kingué, tout fraîchement élu maire de la commune de Njombé-Penja, est cueilli à son domicile et traduit devant le tribunal. L’Etat du Cameroun lui reproche d’être l’un des instigateurs des violentes émeutes qui viennent d’ensanglanter le pays. Sa commune, qui abrite un important complexe agroalimentaire, a connu de graves saccages et le maire est soupçonné d’y avoir contribué par l’entremise de casseurs.

Près de huit ans plus tard, au terme d’une longue et éprouvante procédure judiciaire derrière les barreaux, la Cour suprême a annulé ce jugement qui lui avaient valu une condamnation à perpétuité