Le député du Wouri Centre, candidat à la présidentielle 2018, reste militant et Vice-Président du Social Démocratic Front. Son exclusion engagée par Jean Michel Nintcheu, le patron du SDF dans la région du Littoral n'a pas reçu l'aval du NEC, le Comité Exécutif National du parti, réuni ce samedi 12 juin au siège du parti à Yaoundé.
Placée sous la présidence du Chairman Ni John Fru Ndi, la réunion de crise était également élargie aux maires et membres du Parlement représentant le parti.
Entre autres points à l’ordre du jour des travaux, se trouvait le « très sensible » dossier relatif à la procédure d’auto exclusion du vice-président national, et député de Wouri Centre et Manoka, Joshua Osih, initiée par le comité exécutif régional du Sdf pour le Littoral, tenu le 21 mars 2021.
L’affaire a fait l’objet de vives discussions à ce comité exécutif national. Finalement, le dossier a été jugé recevable, et transmis à la cellule juridique pour examen au fond. Avec trois semaines pour remettre sa copie.
Selon les informations de La Nouvelle Expression, le 4 juin 2021, les membres de la cellule juridique ont entendu Jean Michel Nintcheu en sa qualité de président régional du Sdf pour le Littoral, et Joshua Nambangui Osih, l’accusé. Un cadre du parti de la balance écrit le journal, explique que la cellule juridique donne seulement un avis sur le côté juridique du dossier. C’est aux membres du comité exécutif national que reviendra le dernier mot.
Au cours des travaux de ce 12 juin, la sentence est donc tombée. Le député Joshua OSIH NABANGUI reste militant et vice-président du SDF, ainsi en a décidé le Comité national du parti.
Ce n’est pas fini !
En effet, peut-on dire que cette sentence du NEC sonne le glas du long feuilleton de crise au SDF ? Lancinante interrogation, tant il est vrai que la crise qui secoue le parti du Chairman se joue sur plus plusieurs flancs. En dehors de l'affaire "Nintcheu-Osih" désormais lassée, la question de la succession au sommet du parti se pose avec acuité. Le Chairman a vieilli tant sur le plan physique que sur celui idéologique. Pour beaucoup de militants, il n’est plus l’homme de la situation. Il doit passer la main à quelqu’un d’autre de plus « poignant » pour faire face au régime du RDPC avec une offre politique adaptée au contexte actuel du Cameroun. Bien plus, Ni John Fru Ndi est accusé d’être de connivence avec son ennemi politique Paul BIYA qu’il a combattu en vain toute sa vie. Résultats, le parti est tombé en disgrâce dans son propre fief, les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. L’échec lamentable de Joshua Osih à la présidentiel de 2018 est brandi comme une parfaite illustration. A l’assemblée National, le nombre de sièges occupés par le parti est réduit à 05.
« En plus, des échecs électoraux et du conflit dans son fief du Nord-ouest et du Sud-ouest, le parti fait également face à des guerres de leadership entre ses cadres qui ont certainement tous l’ambition de succéder au chairman John Fru Ndi. Des candidatures ont déjà été officiellement déclarées. Il s’agit entre autres du député Joshua Osih, vice-président du Sdf, du pasteur Kennedy Ejacha, cadre du parti », écrit La Nouvelle expression. Affaire à suivre donc !
