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Sérail - Mission: Panier à crabes

Samuel Mvondo Ayolo s’est trouvé malgré lui projeté dans cet univers de loups. De par sa grande stature au propre comme au figuré, de sa proximité triviale avec le chef de l’Etat, l’actuel Dcc est aujourd’hui à l’épicentre des intrigues et des batailles pour la succession.

Il n’aura pas eu d’état de grâce. Il aurait pu être inhibé par l’ampleur de la tâche et la responsabilité de remplacer l’immense Martin Belinga Eboutou en 2018. Son père, Moïse Ayolo, était un ami personnel du chef de l’Etat et un homme d’affaires prospère dans le Sud ayant fait fortune-dans l’achat et la vente du cacao aux côtés des grecs.

Mvondo Ayolo ne rêvait certainement pas d’un tel destin. Recruté au milieu des années 80 parmi les 1500 diplômés de (’Enseignement supérieur, il connaîtra une ascension fulgurante aux côtés de différents mentors tels que Philippe Mataga, Ferdinand Oyono et aujourd’hui Paul Biya

Après un passage comme ambassadeur du Cameroun au Gabon où il aura eu à gérer avec une extrême discrétion la crise successorale qui oppose Ali Bongo et André Mba Obame, il est aussitôt remarqué comme un homme de tact et de contact.

C’est tout naturellement qu’il est propulsé aux névralgiques fonctions d’ambassadeur du Cameroun en France. La rue d’Auteuil est une véritable plaque tournante de la diplomatie camerounaise. Là aussi, il marque de bons points en dépit d’une hostilité interne.

Que le chef de l’Etat l’ait nommé Directeur de campagne de la présidentielle de 2018, aura constitué à la fois une marque de confiance et un défi personnel à relever. Il donne une visibilité à la communication du chef de l’Etat dans le cyber espace. Il serait l’inspirateur des messages Twités du chef de l’Etat sur divers sujets d’actualité.

Ce positionnement au cœur de la galaxie présidentielle, fait forcément de vous un homme de pouvoir et d’influence. Ce bon vivant amoureux des nuits chaudes de la capitale, est demeuré un homme discret, dont l’ambition n’est autre que d’être à la hauteur des missions à lui assignées par le chef de l’Etat

Le chef de l’Etat s’est-il servi de lui comme sous pape ? Difficile à dire. Toujours est-il que sans avoir affiché une ambition tonitruante dans les jeux de succession, ce proche de Franck Biya et de Mvondo Assam Bonivan, est une sorte de pilier et de dernier rempart.

Il conserve un œil avisé sur tous les sujets d’actualité, et tient le chef de l’Etat informé de la moindre urgence en la matière. On comprend donc que dans son délire hystérique, Jeune Afrique ait braqué ses projecteurs sur un homme qui n’en demandait pas tant, essayant maladroitement de l’opposer à la première Dame à Ferdinand Ngoh Ngoh, à Oswald Babo-ke, son collaborateur direct et à Louis Paul Motaze, dans une sorte d’intrigue villageoise en rupture avec son positionnement panafricain.

Mais “jeune à fric” est coutumier du fait Ce journal qui se gave à tous les râteliers, descend souvent à Yaoundé, pour se faire dicter des articles à partir d’une chambre d’hôtel, tous frais payés. Avant Samuel Mvondo Ayolo, Laurent Esso, René Emmanuel Sadi, Ferdinand Ngoh Ngoh, Louis Paul Motaze, ont fait les frais des charges intempestives et en règle de Jeune Afrique.

Dans la course à la succession, les jeux sont ouverts au Cameroun. La météo politique annonce un difficile passage de témoin en douceur, à l’instar de celui survenu un certain 6 novembre 1982. Tant les ambitions sont déchaînées, et le combat des roitelets aussi sournois que virulent Mais jusqu’à quand ?

L’Indépendant