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Travaux Publics: Des nuages de détournement s’alourdissent sur la tête de Nganou Djoumessi

Revenant sur de « lourdes suspicions de surfacturations » des projets qui pèsent actuellement sur la tête du Ministre des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi, le journaliste Sismondi Barlev Bidjocka dans son éditorial de ce vendredi 11 décembre 2020 analyse et  parvient à la conclusion selon laquelle, « quelque chose qui cloche dans cette affaire ».

237actu vous propose en intégralité, l’analyse du journaliste :

« Monsieur Nganou djoumessi, c'est le ministre des travaux publiques. il est en ce moment l'acteur central de lourdes suspicions de surfacturations des projets.

Le coût prévisionnel pour la réalisation de la pénétrante Est (phase I) de la ville de Douala a été estimé à 47 milliards FCFA. Au finish, ce seront près de 70 milliards FCFA qui ont été consommés pour bitumer 10 km (3×2 voies) de route de cette infrastructure livrée en 2016. Soit un écart de plus de 13 milliards FCFA entre le budget prévisionnel et le coût de réalisation.

Pour l’entrée Ouest de la ville, soit 13 km 3×2 voies, le gouvernement camerounais a débloqué plus de 54 milliards FCFA. In fine, près de 60 milliards ont été consommés sur le projet, soit un surplus de plus de 5 milliards FCFA. Quant à la route Maki-pont de la Mape, plus de 7 milliards FCFA de dépassement budgétaire ont été enregistrés.

Ces chiffres sont du ministère camerounais des Travaux publics, dont les responsables en conclave annuel à Yaoundé les 21 et 22 janvier 2019, ont planché sur la « maîtrise des coûts de construction routière au Cameroun ». L’objectif étant de « maîtriser les coûts des projets de construction routière ».

Dans un rapport rendu public fin 2019, la Banque mondiale s’émeut du coût des grands projets d’infrastructures au Cameroun, jugés 2 à 6 fois plus chers que dans d’autres pays africains de niveau comparable. On avait alors accordé avec faute, en se disant que n'importe qui peut rater des calculs, même les grands ingénieurs et mathématiciens.

L’année dernière le ministre des travaux publiques Emmanuel Nganou djoumessi s'investi dans une vaste campagne de communication pour la création d'une usine de fabrication de bitume (nous importons tout notre bitume). l'idée en soit n'est pas mauvaise, et ce d'autant qu'il lance un appel au privé pour intégrer le projet. au vu des montants dudit projet, le projet est resté mort dans un tiroir, et c'est un diplomate lors d'une réception à l'ambassade de France le 14 juillet qui fait ce commentaire amère; "c'est deux fois le prix du stade de France" avait-il lancé goguenard.

Cette fois je crois que si l'hémorragie n'est pas stoppée, nous manquerons tous de sang. Deux milliard quatre cent millions de FCA pour un seul péage. L'entreprise qui gagne ce marché a pour nom TOLLCAM. j'ai passé des jours à rechercher ses performances précédentes.

En tapant finalement TOLLCAM dans un logiciel de recherche j'obtiens les résultats suivants. http://www.btpgallery.eu/ qui souligne dans un confidentiel que La société camerounaise TOLLCAM signe un PPP pour 14 postes de péages routiers, pour la construction et l’exploitation de 14 postes de péages routiers au Cameroun d’une valeur de 230 millions d’euros. Ce contrat a été ratifié par le Ministre des Travaux Publics et le Ministre des Finances de la République du Cameroun.

Le contrat de partenariat porte sur une durée de 20 ans.

Il concerne quatre sections :

  • L’axe Yaoundé-Douala-Limbé,
  • L’axe Yaoundé-Bafoussam-Bamenda,
  • L’axe Douala-Bafoussam et
  • A l’entrée de l’aéroport de Yaoundé -Nsimalen.

Les travaux comprennent :

  • Un système de communication vers les usagers via un site web,
  • Une plateforme de péage de 50m de large comprenant des îlots séparateurs de voies de 2m de large et des entonnements de 50m de part et d’autre de la plateforme,
  • 14 bâtiments (r+1) d’exploitation,
  • Trois centres d’entretien à Tiko, Mbankomo et Bandja,
  • Un centre d’exploitation et de maintenance à Mbankomo,
  • 42 000 m² d’aires de parking aménagées et espaces marchands,
  • Une classification automatique de véhicules et un système de reporting des données.

Après la mise en place du financement les travaux démarreront et l’achèvement des ouvrages de péages est prévue pour l’année 2022 et sera réalisée en deux phases successives.

Quant au journal éco matin, il nous apprend que 29 milliards c'est le montant que va nous couter l’exécution du projet d'automatisations de 14 péages routiers sur certains axes.

l'entreprise RAZEL avec son expérience, a malgré tout perdu le marché au profit d'une sombre structure dénommée TOLLCAM , sorti de nulle part comme un objet volant non identifié;

À titre de comparaison, je vous propose ce qui se fait chez nos voisins Togolais par exemple.

Un Péage sur 12 voies dans le sens Sud-nord, *

06 voies dans le sens Nord-sud,

02 voies de télépéage (payement par carte, vignette, téléphone mobile

01 salle de supervision

Coût des travaux, 680 millions de FCFA, durée de réalisation, quatre mois.

Il y a forcément quelque chose qui cloche dans cette affaire".