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Université de Yaoundé 1 : Maurice Aurélien Sosso sonne la fin de la récréation

Dans une décision signée le 24 novembre dernier, le recteur de l’Université de Yaoundé I, Maurice Aurélien Sosso, met un terme au contrat qui lie l’institution universitaire au truculent chef de division de la restauration, Benoît Enyegue.

L’université de Yaoundé I est à la dérive. Non pas par la faute de son recteur ou des étudiants comme on pourrait s’y attendre, mais bien curieusement par l’attitude de certains de ses responsables. Une situation qui a récemment amené les détracteurs du recteur à publier une liste imaginaire interdisant l’accès du campus à certains fauteurs de troubles. Il s’agit de Benoît Enyegue, Damaris Mandop, épouse Enyegue, Pr. Jean Claude Tchouankeu, Gaston Ndock Ndock, Roland Zéphirin Alima, Bernardin Essama Ngala et Ngaleba Pauline, épouse Ze Akam. Vérification faite, il n’en est rien. L’entourloupe est tellement flagrante que des noms tels que Bernardin Essama Ngala et Zéphirin Alima, fidèles des fidèles du recteur s’y retrouvent. Seulement pour certains observateurs, le cas du couple Enyegue mérite une attention particulière. En effet, apprend-on, après des menaces de mort proférées par personnes interposées contre le recteur, Enyegue et son épouse débarquent au campus avec des machettes pour « découper le professeur Sosso en petits morceaux », ainsi qu’Enyegue le déclarera lui-même devant le commissaire du 5ème arrondissement de Yaoundé. C’est ainsi que le recteur prend la décision N°1601/UYI/Daaf/Daapa du 24 novembre 2021 portant résiliation de son contrat de travail. L’article 1er dispose : « Est résilié pour faute lourde, à compter de la date de siL gnature de la présente décision, le contrat de travail N°1601170UIY Daaf/Daapa/Spa du 17 février 2016, signé entre l’université de Yaoundé I et monsieur Enyegue Benoît, chef de division de la restauration à l’Université de Yaoundé I, né le 19 mai 1957. » L’article 2 est plus incisif : « La résiliation mentionnée à l’article 1er ci-dessus est prononcée pour des faits constitutifs de menace et tentative d’atteinte à l’intégrité physique de la personne du recteur de l’université de Yaoundé I perpétrés dans l’enceinte de ladite institution ».

DEVOIR DE RÉSERVE

Qui se ressemble s’assemble, dit l’adage. Après ses sorties malséantes dans le forum de l’Université de Yaoundé I, l’épouse Enyegue avait auparavant reçu sa dose. Et ce, à travers une lettre d’observation du vice-recteur chargé du contrôle interne et de l’évaluation, Pr. Manasse Aboya Endong. « Faisant suite à vos commentaires effectués dans le forum de l’Université de Yaoundé I le 14 novembre 2021, à propos d’une vidéo se rapportant sur « la restauration des familles », j’ai l’honneur de vous rappeler, qu’au regard d’importantes fonctions que vous occupez au sein de notre institution universitaire, vous n’êtes pas affranchi de l’observation du devoir de réserve. En effet, vos propos sont susceptibles d’être assimilés, non seulement à une incitation à l’insubordination généralisée, mais également à un appel à la désobéissance administrative. Aussi, voudraije vous inviter à vous abstenir dans l’avenir de tels commentaires, notamment dans un forum dédié uniquement aux préoccupations d’ordre professionnel de l’Université de Yaoundé I, mais de consacrer l’essentiel de votre énergie à l’accomplissement satisfaisant des fonctions qui vous sont assignées », écrit-il. Mme Enyegue n’a pas assimilé la leçon. Elle sera soupçonnée d’être cette source qui alimente profusément le lanceur d’alertes Boris Bertolt afin de ternir l’image du recteur. Et pourtant, selon une version largement partagée, les familles Sosso et Enyegue se connaissent depuis de longues dates. Assurément, c’est pourquoi l’ingénieur des travaux, mis à la retraite en 2012 aura vu son contrat reconduit en 2013 comme chef de division de la restauration. Autant le recteur porte à bout de bras Benoît Enyegue, autant son épouse Damaris Mandob bénéficie des largesses du recteur, et ce, estiment certains observateurs avertis, sans une véritable assise intellectuelle. Dans les couloirs de l’Université de Yaoundé I, il se raconte que la soutenance de thèse de Mme Enyegue s’est déroulée dans un climat rocambolesque. Ce qui fait dire aujourd’hui à certains que Benoît Enyegue est un « habitué de la machette ». A en croire nos sources, lors de la soutenance de son épouse, avait fait irruption dans la salle de soutenance avec une machette dans le but de tenir le jury en respect. Et pourquoi donc ? Difficile à dire. Une situation très inconvenante pour le jury qui sera obligé de rendre sa copie en catimini…

DESCENTE IMPROMPTUE

Malgré tout ceci, Damaris Mandop va quand même se retrouver à l’Ecole normale supérieure, avant d’atterrir par la suite à la tête de la très sensible direction des affaires académiques et de la coopération. Ce qui va susciter quelques sérieux remous au sein de la communauté universitaire. Néanmoins jusqu’en janvier 2021, le couple Enyegue ne fait pas trop parler de lui. Même si quelques calomniateurs font croire à l’épouse du recteur que son mari entretient des relations très étroites avec l’épouse du chef de division de la restauration. L’on se souvient encore de cette altercation au rectorat de l’Université de Yaoundé entre l’épouse de Maurice Aurélien Sosso et Damaris Mandob, épouse Enyegue. Depuis la survenance de cet incident, le lanceur d’alertes Boris Berthold ne semble plus lâcher le couple Sosso à travers des posts à charge. Au campus de l’Université de Yaoundé I, aucune difficulté pour soupçonner cette culasse à partir de laquelle partent tous les coups. Des invectives à l’endroit de l’épouse du recteur vont ainsi se multiplier. Maurice Aurélien Sosso n’est pas en reste. Toutes les mises en garde à lui faites sont souverainement ignorées. Lorsqu’éclate l’affaire des ordinateurs, don du chef de l’Etat aux étudiants, des connexions avec le doyen de la Faculté des sciences sont très vite établies. Derrière les publications de Boris Berthold, de nombreux observateurs continuent d’y voir la main du couple Enyegue. A quel prix ? Pas au franc symbolique pour ceux qui croient savoir les méthodes du lanceur d’alertes camerounais. Le couple Enyegue semble avoir du répondant.

Au même moment, la rumeur d’une menace de grève des étudiants qui attendent indéfiniment la publication des candidats retenus en master et au doctorat enfle. Une fois saisi, le recteur organise aussitôt une descente impromptue à la division des affaires académiques que dirige le Pr Alphonse Tonye. Malheureusement ce jour, Damaris Mandob n’est pas en place, elle qui est supposée maitriser les programmes et les enseignements. Elle est devenue absentéiste. Le recteur va néanmoins tenir une réunion de crise avec les représentants des étudiants et les responsables de ladite division. Après seulement quelques heures de travail, à la grande satisfaction des étudiants, les premières listes des étudiants retenus en master et en doctorat sont publiées. Ceux-ci vont adresser des messages de remerciement au recteur. Mécontente de voir ainsi la menace de grève désamorcée, Damaris Mandob va remonter au créneau dans le forum de l’administration de l’université. De guerre lasse, les administrateurs du forum vont l’y retirer. Le tout, accompagné par une lettre d’observation du vice-recteur et de l’évaluation qui a fait sortir les loups du bois. Selon une source sûre, les sanctions des autres membres du clan suivront. Wait and see !

La Nouvelle