Le Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme condamne la persistance des enlèvements et des assassinats dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest.
Les actes de violence perpétrés dans les deux régions anglophones du Cameroun contraignent les populations à vivre dans la peur, a souligné mardi le Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme (HCDH). L’instance appelle les belligérants engagés dans des conflits – groupes séparatistes et armée camerounaise – à y mettre un terme.
« Nous sommes profondément préoccupés par la recrudescence de la violence dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun, car nous continuons de recevoir des informations faisant état d’enlèvements et d’assassinats par des groupes armés, ainsi que d’assassinats extrajudiciaires par les forces armées de l’État », a déclaré mardi la porte-parole du Haut-Commissariat, Ravina Shamdasani.
Le Haut-Commissariat réitère sa disponibilité à œuvrer avec le gouvernement camerounais pour une sortie de crise en zone anglophone. Si sa main tendue est acceptée, l’instance pourrait y envoyer une mission d’évaluation dans les régions du nord-ouest et du sud-ouest du pays. Une initiative qu’elle avait déjà prise par le passé mais les observateurs déployés sur place n’avaient pas accès au Sud-Ouest et au Nord-Ouest, faute d’une autorisation de l’Etat. Toutes choses que l’Onu avait décriées le 25 juillet 2018.
En attendant un dénouement, le Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme appelle le gouvernement du Cameroun à « respecter et à protéger les droits de tous, à donner suite aux griefs de longue date des communautés de ces régions, y compris par le dialogue, à enquêter rapidement sur tous les cas de violations impliquant apparemment ses forces de sécurité et de défense, et à en tenir les auteurs responsables ».
avec lejournalducameroun.